Kaamelott vs Chrétien de Troyes
Y a-t-il trop de jours fériés ?
Faire des expériences sur les singes
Quand Cola di Rienzo prenait le Capitole
La croisade, quelle galère !
Actuel Moyen Âge - Crop top, boutons et bas de chausse : même combat ?
L’histoire des États-Unis, du côté des femmes
Définir l'exploitation : entretien avec Ulysse Lojkine
Canesi & Rahmani : le roman comme art de la compréhension
Les Juifs français face au nazisme avant 1939
La bataille de Pavie, 500 ans après
Les féminicides, une permanence de l’histoire
Nasser Abu Srour : une plume libre dans les geôles israéliennes
Murray Bookchin : pour une éco-analyse des sociétés contemporaines
Auschwitz, 80 ans après
À propos de l'idée de constitution. Entretien avec Lauréline Fontaine
Dossier Travail : Prendre à bras le corps le mal-être au travail
Proust, un siècle après : le génie toujours retrouvé
Nonfiction, 15 ans d’une aventure au plus près des livres et des idées
Pour une approche raisonnée de l'immigration
DOSSIER - Albert Camus
Le macronisme
Culture numérique
L'homme-monde : le festival Nous Autres au Grand T de Nantes
DOSSIER - Le futur de l'Europe
Dossier : les musiques électroniques
La Fondation Jean Jaurès a été reconnu d’utilité publique par un décret du premier ministre Edith Cresson le 21 février 1992, c’est également la date de création officielle de l’établissement. C’est Pierre Mauroy, premier secrétaire du Parti Socialiste à l’époque, qui en fut l’un des inspirateurs et le président. Sa création intervient dans un contexte difficile faisant suite aux bouleversements géopolitiques que furent la chute du mur de Berlin et l’éclatement de l’URSS, elle traduit le besoin d’une rénovation à gauche et de la création par le Parti Socialiste français d’une "fondation politique" analogue à celles existantes dans d’autres pays européens. La fondation est administrée par un conseil d’administration comprenant initialement 16 membres dont les 6 membres fondateurs Laurent Azoulai, Michel Debout, Léon Fatous , Gérard Lindeperg, Pierre Mauroy, François Rebsamen, des membres élus et cooptés, et des représentants ministériels. Ce conseil est assisté par un Comité d’Orientation Scientifique comprenant en 2006 des personnalités comme Claude Allègre, Alain Bergounioux, Huber Védrine ou Pierre Moscovici. Le Comité était à l’époque animé par Dominique Strauss-Kahn. Aujourd’hui, un nouveau Comité est en cours de constitution pour 2008. On peut citer d’autres personnalités comme Gilles Finchelstein qui participe activement à la vie intellectuelle de l’établissement.
La Fondation a pour buts annoncés de "favoriser l’étude de l’histoire du mouvement ouvrier et du socialisme international, de promouvoir les idéaux démocratiques et humanistes par le débat des idées et la recherche, de contribuer à la connaissance de l’homme et de son environnement, de mener des actions de coopération économique et culturelle concourant à l’essor du pluralisme et de la démocratie dans le monde" . Elle est traditionnellement considérée comme étant proche du Parti Socialiste français. Organisme aujourd’hui bien développé, la Fondation dispose d’un fond d’archives et publie également des notes, livres et travaux universitaires en sciences humaines et sociales. Elle se pose depuis une décennie et demie comme l’une des "boites à idées" du Parti Socialiste, pesant sur les débats en son sein. Sorte de lien entre la société civile et le parti politique, la Fondation travaille dans une perspective avant tout européenne en collaboration avec des centres de recherche universitaires, des acteurs politiques et des organisations syndicales. Il s’agit pour elle d’établir des horizons d’attentes sur de grandes questions d’actualité.
La Fondation organise également des actions de coopération internationale pour "la promotion et la consolidation de la démocratie dans le monde" par le biais de stages et de séminaires thématiques à l’intention de militants ou de cadres de partis étrangers. La Fondation anime de même de multiples colloques et forums de discussions partout dans le monde souvent sur le thème de la démocratie.
Le financement de la Fondation provient en majeur partie de subventions gouvernementales (ministère de la culture, des affaires étrangères, de l’éducation) souvent effectuées dans le cadre de projet spécifiques. La Fondation tire également des revenus en provenance d’un mécénat privé ((un budget complet est disponible sur le site de la Fondation). La fondation Jean Jaurès est financièrement indépendante du Parti Socialiste, même si elle ne cache par sa proximité intellectuelle.
12, cité Malesherbes, 75009 Paris, Tel: 01 40 23 24 00, Contact: fondation@jean-jaures.org
Voir aussi :
- notre article du 4 septembre 2008 consacré à àla rénovation de la Fondation Jean Jaurès, par Victor Joanin.