Voici les dernières critiques parues sur nonfiction.fr :


Amérique du Nord :

- Scott Rasmussen et Douglas Schoen, Mad as Hell. How the Tea Party Movement is Fundamentally Remaking Our Two-Party System, par Romain Huret.

Dans ce livre, Scott Rasmussen et Douglas Schoen assimilent (un peu rapidement) l'émergence du Tea Party à une réactualisation du malaise fiscal américain des années 1970.    

- Kate Zernike, Boiling Mad. Inside Tea Party America, par Boris Jamet-Fournier.

Un livre solide et court (un peu trop, parfois) sur le phénomène qui inquiète les politiques américains, Démocrates comme Républicains.

- Jill Lepore, The Whites of Their Eyes. The Tea Party’s Revolution and the Battle Over American History, par Françoise Coste.

Entre curiosité journalistique et rigueur de l'analyse historique, le livre de Jill Lepore fait montre d'une grande acuité pour saisir pleinement l'origine et l'idéologie du Tea Party. 


Art :

- Avigdor Arikha, Peinture et regard. Ecrits sur l'art, par Agnès Cousin de Ravel.

La suite des essais d’Arikha est à lire tout autant comme un tableau des grands enjeux de la peinture qu’un autoportrait intellectuel et artistique du peintre.
 

Environnement :

- Collectif, Climat, une planète et des Hommes. Quelle influence humaine sur le changement climatique ?, par Pauline Lehoux.

Après la vague de scepticisme qui a bousculé l'opinion fraîchement mobilisée contre le renforcement de l'effet de serre, voici (enfin) les réponses argumentées d'un collectif de scientifiques. Résultat, un ouvrage polyphonique, compact et dense.


Essais politiques :


- Gilles Finchelstein, La dictature de l’urgence, par Yollaine Vuillon.

Poursuivant une réflexion initiée dans "Le Monde d’après. Une crise sans précédent", Gilles Finchelstein propose une réflexion sur la "dictature de l’urgence". Tel est en effet le titre de son ouvrage qui, sur près de 230 pages, s’évertue à dénoncer cet état de fait.


Esthétique :

- Dominique Berthet, L’insolite, par Christian Ruby.

Il déstabilise les habitudes, mais prend aussi le temps de s’installer jusqu’à passer pour une nouvelle habitude. L’insolite mérite qu’on s’y arrête un peu longuement, afin d’en dépouiller la note de fantaisie.


Europe :

- Kenneth White, La carte de Guido. Un pèlerinage européen, par Aymeric Bourdin.

Les voyages "géopoétiques" de Kenneth White en Europe.


Féminisme :

- Cathy Bernheim, Perturbation, ma sœur. Naissance d’un mouvement de femmes, 1970-1972, par Sarah Boucault.

A l'occasion des 40 ans du M.L.F., réédition du livre de Cathy Bernheim : un documentaire poétique sur le féminisme.


Géographie :

- Harry Campbell, Mais qu’est donc devenu le Tanganyika ?, par Alexis Gonin.

Mais qu’est donc devenu le Tanganyika ? nous invite à une promenade dans des lieux oubliés du monde, dont le nom n’apparaît plus que sur les anciens atlas. L’histoire de quelques quarante noms de lieux est racontée. L’ambition n'est toutefois pas géographique, mais celle d’une rêverie librement assumée.  


Histoire :

- Pierre Birnbaum, Face au pouvoir, par Jérôme Segal.

Dans un recueil d’articles passionnants, l’auteur parvient à traiter des sujets délicats comme ceux de l’identité juive ou de la nature profonde du sionisme.


- Jean-Noël Robert, Les Romains et la Mode, par Philippe Rousselot.

Sur un sujet en apparence léger, ce livre jette sur l’histoire romaine un éclairage inattendu et documenté.


Littérature :

- Dominique Rabaté, Le roman et la question essentielle, par Vincent Giroud.
 
À la suite de Walter Benjamin, et à la lumière de Tolstoï et de Virginia Woolf, ce bref essai réexamine la façon dont le roman moderne parvient à poser la question du sens de l'existence.


Musiques actuelles :

- Collectif, Best of Best, par Frédéric Ménager-Aranyi.

Best of Best, ou une passionnante anthologie prompte à la nostalgie.


Politique de la Ville :

- Luc Bronner, La loi du ghetto, par Alexis Gonin.

A l'issu d'un travail d'enquête de quatre ans, Luc Bronner, nouveau rédacteur en chef au Monde, nous fait apercevoir la réalité banale et tragique des “quartiers difficiles”. Ces véritables ghettos sont coupés du reste du territoire et du reste de la société par une série de ruptures sociales, politiques, géographiques. Dans un style journalistique fluide, cette analyse appuyée sur de nombreux témoignages est aussi un réquisitoire solidement argumenté contre une politique sécuritaire manifestement inefficace