Un beau livre issu d'un colloque scientifique, mêlant disciplines et approches académiques, interroge les pratiques et les imaginaires de l'alpinisme, de la « conquête » du XIXe siècle à nos jours.

Professeur à l’Université de Lausanne (Faculté des sciences sociales et politiques, CRHIM/ISSUL), Patrick Clastres a été longtemps chercheur associé au Centre d’histoire de Sciences Po Paris. Spécialiste de l’histoire des sports et de l’olympisme, envisagés sous l’angle politique et culturel, il travaille actuellement sur un élargissement historiographique du champ des pratiques sportives en explorant notamment le registre sensible et le dialogue interdisciplinaire. C’est dans ce cadre qu’il propose avec Gravir les Alpes du XIXe siècle à nos jours. Pratiques, émotions, imaginaires (Presses universitaires de Rennes, 2020), qu’il a codirigé avec Delphine Debons, Jean-François Pitteloud et Grégory Quin, un livre richement illustré issu d’un colloque international qui s’est tenu dans la station suisse de Salvan-Les Marécottes en septembre 2016.

 

Nonfiction : L’ouvrage que vous avez codirigé va bien entendu satisfaire les passionnés de montagne mais élargit aussi le regard sur l’histoire de l’alpinisme à la seule « conquête » des sommets pour aborder d’autres thématiques (histoire des clubs alpins, histoire des femmes…), dans une démarche d’histoire culturelle, sociale et des mentalités, et proposer une approche pluridisciplinaire (climatologie, géographie, philosophie, littérature, arts visuels, psychologie…). Sans doute sa place était-elle manquante dans l’historiographie internationale des sports et des pratiques de la montagne (vous faites notamment référence à l’ouvrage de Philippe Joutard L’invention du Mont Blanc   , « première pierre » à cet édifice) mais qu’est-ce qui a plus généralement motivé votre démarche d’historien à travers ces actes de colloques, très illustrés ?

Patrick Clastres : C’est une proposition qui nous a été faite par la Société suisse d’histoire romande de travailler ensemble à l’organisation d’un colloque international à propos de l’histoire de l’alpinisme, avec l’évocation des réalités suisses qui souffrent d’une historiographie académique qui n’est pas encore aboutie, alors qu’il existe quelques références venant davantage de passionnés de la montagne (notamment autour de l’histoire du Club alpin suisse), tel Daniel Anker, par exemple, qui a contribué au colloque puis au livre.

L’idée était aussi de faire dialoguer des chercheurs d’autres pays parce que la montagne est à la fois un espace de frontières et de limites géographiques mais aussi un espace de contacts qui mérite une histoire qui soit dénationalisée. Très souvent, la recherche nationale en silos offre des points de vue assez séparés selon que l’on situe en France, en Suisse, en Italie, en Allemagne et en Autriche, ou encore aux Etats-Unis, au Canada ou dans certains pays andins ou himalayens, alors même que les cordées sont bien souvent plurinationales, même quand elles apposent un drapeau sur un sommet pour exprimer la conquête nationale d’un territoire frontière (comme en témoigne par exemple la présence des Sherpas au sein des expéditions européennes en Himalaya). L’idée était aussi de faire collaborer des chercheurs qui, s’ils n’étaient pas historiens, avaient une approche diachronique depuis leur discipline : des climatologues, des géographes, des spécialistes de littérature, de photographie, de philosophie, de médecine…Cela vient enrichir la distance des phénomènes culturels temporels que l’on peut rencontrer lorsque l’on évoque l’histoire de l’alpinisme.

Enfin, il s’agissait aussi de renouveler les interrogations, sans aboutir à un ouvrage définitif, en intégrant des historiographies qui se développent (histoire des femmes, des techniques, des pratiques culturelles et des émotions…), avec l’ambition de se distinguer de l’histoire des conquêtes de sommets, c’est-à-dire du récit classique et héroïque des prouesses et des exploits, s’apparentant à une forme de « saga d’aventures » habituelle en la matière, dans laquelle la littérature a largement puisé (Roger Frison-Roche, par exemple). Les historiens des sports ont par ailleurs longtemps négligé l’aspect sensible des pratiques, en laissant bien souvent de côté le corps – malgré les encouragements de Georges Vigarello, à travers ses ouvrages – ou les émotions, difficiles à restituer et à raconter, voire même des images. C’est pourquoi nous sommes très fiers que notre éditeur académique ait fait le choix d’un « beau livre » illustré et le pari d’une histoire qui laisse la place aux images. L’autre originalité de cet ouvrage, c’était aussi de mobiliser les archivistes, notamment ceux du Valais en Suisse qui nous font connaître des fonds longtemps négligés qui permettent d’écrire une autre histoire, celle des guides de montagne, du quotidien des hommes et femmes des vallées, de leur correspondance et de leurs images. Un nouvel élan est ainsi donné à la démarche proposée par Philippe Joutard, qui avait été précédée en France par la thèse d’histoire (incontournable) de Dominique Lejeune   , et qu’ont poursuivi les travaux plus récents d’Olivier Hoibian   .

Dans sa contribution à votre ouvrage, l’historien suisse Laurent Tissot fait ainsi le lien entre alpinisme et développement touristique international, à travers un corpus d’images d’exploration du K2 et du Canada. De manière générale, au-delà du tourisme, vous proposez aussi une histoire culturelle du climat de montagne ou encore de la thanatologie (en analysant le lien entre l’alpinisme et le danger mortel). Cela constitue-t-il des chantiers historiographiques qui ont évolué ou qui sont totalement à défricher ?

S’agissant de l’histoire des corps, il est intéressant de prolonger l’œuvre de Georges Vigarello qui, en bibliophile, a proposé une histoire des normes à partir des sources livresques. Notre idée a été d’aller voir du côté d’autres sources plus intimes : les correspondances, la photographie, la poésie…tout ce qui relève du sensible, pour atteindre l’essence singulière de la pratique de l’alpinisme, au même titre que l’aventure au fin fond des eaux, des airs ou des pôles. Ce sont des pratiques sportives, voire « extrêmes » (comme on dirait de nos jours), qui peuvent placer l’individu en danger de mort. Et le fait de côtoyer la mort, avec également son pendant sublime (le spectacle de l’immensité de la nature géologique qui dépasse l’humanité), revêt une dimension presque mystique, comme un élan vers Dieu dans cette mise en danger de soi. A cet égard, ce n’est pas un hasard si l’historien des camisards qu’est Philipe Joutard ait abordé l’histoire de l’alpinisme.

Cette analyse de la recherche d’une limite de l’être humain constitue peut-être l’apport essentiel de cet ouvrage d’un point de vue historiographique, en interrogeant ce compagnonnage des alpinistes avec la mort. Le sublime, l’angoisse et le miracle qui peut surgir forment d’ailleurs la matière brute des sagas et récits d’aventures en montagne, ceci jusqu’à une période très contemporaine – si l’on pense à la pratique du speed climbing par le regretté alpiniste suisse Ueli Steck (mort en 2017 dans l’Himalaya). Cet exemple, que je développe dans une contribution de l’ouvrage, permet d’ailleurs d’interroger la notion de sport à travers la pratique de l’alpinisme. Dans la conclusion du livre, j’oppose ainsi les pratiques en langue française (en « isme » : cyclisme, alpinisme…) et les pratiques britanniques (en « ing », c’est-à-dire en gérondif de verbes d’action : mountaineering, climbing, cycling…), ce qui peut paraître un poncif, mais c’est comme si on opposait le monde anglo-saxon pragmatique à des Français qui produisent des théories ! Cela renvoie aussi à la naissance de ces pratiques qui, à la fin du XIXe siècle, ne sont pas nécessairement connotées comme sportives.  On essaie alors d’inventer des mots pour qualifier une activité de loisirs, qui crée un espace et un temps nouveau dans le quotidien de la « classe de loisir » (leisure class) qui n’est ni l’espace public ni l’espace privé, avec en sus une dimension exploratoire de conquête de la finitude du monde, caractéristique de cette époque, comme l’ont bien montré les travaux de Sylvain Venayre. L’alpinisme est ainsi une partie de l’histoire de l’aventure mais c’est une aventure singulière qui, comme « l’aventure coloniale » d’ailleurs (l’exploration des forêts vierges ou des déserts, par exemple), conduit à une mise en danger.

L’essence de cette pratique peut encore occuper beaucoup de chantiers historiographiques, par de nouvelles approches, tout se passant comme si les historiens du sport avaient abandonné l’histoire corporelle, technique et émotionnelle de leurs pratiques pour préférer des histoires sociales ou politiques, bien entendu plus légitimes et plus classiques d’un point de vue académiques, mais laissant de côté le geste sportif et les émotions qui l’accompagnent. Georges Vigarello est sans doute au point de rencontre de tout cela, ayant une formation de professeur d’éducation physique, étant aussi agrégé de philosophie et renouvelant totalement le domaine des corps en mouvement dans l’historiographie.

Quelles archives peut-on alors découvrir pour essayer de retrouver « le présent du passé » (selon la formule d’Antoine Prost) ?

Dans l’histoire des sensibilités, chère à Alain Corbin, celle des sensibilités sportives manquent en effet de sources jusqu’à présent. Pour l’alpinisme, cependant, c’est peut-être plus facile que pour d’autres pratiques parce qu’on est confronté à cette question de l’immanence et de la mort, très présente dans les récits, les photographies ou les correspondances, par exemple.

S’agissant de la Suisse, l’histoire de l’alpinisme ne semble pas y figurer comme un sujet légitime du point de vue académique, même si, à travers l’histoire du tourisme (Laurent Tissot) ou du cinéma (Gianni Haver), un travail a été fait sur les représentations de la montagne dans la construction nationale suisse. La montagne est très présente dans les travaux sur l’identité historique de la Suisse. Comment expliquer cette différence entre l’omniprésence de la montagne dans les études, y compris universitaires, sur la Suisse et la faible représentation de l’histoire de l’une des pratiques de la montagne, l’alpinisme ? Est-ce parce que l’alpinisme est une pratique « de l’extérieur », dominée par les élites britanniques engageant des guides suisses sur les sommets, plus qu’une dimension importante de la vie des habitants des vallées ?

En effet, en Suisse, l’alpinisme en tant que pratique est assez largement une « invention » des élites britanniques qui font des Alpes leur « Playground of Europe » (selon le titre resté célèbre du livre de Leslie Stephen), c’est-à-dire, leur terrain de jeu, mais aussi leur jardin ou leur éden. L’alpinisme en Suisse, comme ailleurs, est au point de rencontre du tourisme et de l’exploit, qui se rapproche assurément du sport. Or, l’histoire des guides suisses, sur lesquels les Britanniques s’appuient, n’étaient pas au cœur du récit historique helvétique – un peu comme les guides népalais en Himalaya ou ceux du Zanzibar pour l’ascension du Kilimandjaro. Comme le dit Michelle Perrot des femmes, ces guides sont « les oubliés de l’histoire ». Nous essayons en effet de redonner aux guides une place – même s’il y a eu des travaux en France à ce sujet – qui reste négligée dans l’histoire suisse, y compris celle des sports.

La Société d’histoire du sport en Suisse est d’ailleurs très récente, elle est née à l’initiative de Christian Koller (professeur d’histoire du travail à Zurich) et de mon collègue à Lausanne Grégory Quin, qui ont contribué à l’ouvrage. Certains chercheurs étrangers sont aussi des sociologues ou des historiens de l’éducation physique mais les historiens suisses, notamment ceux qui viennent de l’histoire sociale – grande tradition universitaire germanique, d’ailleurs assez quantitativiste – ou de l’histoire politique, n’ont que peu d’attrait pour l’histoire des loisirs car ils ne perçoivent pas l’intérêt d’une pratique qu’ils jugent assez marginale dans l’espace social, alors même qu’il s’agit de pratiques de masses plutôt dominantes dans l’espace social et culturel, bien que ressenties comme moins légitimes que d’autres pratiques, comme le théâtre ou les arts pratiques. Il est vrai qu’en Suisse, il n’existe pas d’intervention publique dans le champ du sport, qui reste de l’initiative privée et, par conséquent, cela n’est pas considéré comme central pour les historiens en Suisse que d’étudier les sports. Dès lors, on ne s’intéressera à la montagne que comme lieu touristique, comme l’a fait Laurent Tissot – et c’était déjà très pionnier – ou peut-être comme imaginaire politique, mais pas aux pratiques alpinistiques. Alors même que la Suisse est au cœur des pratiques sportives depuis le milieu du XIXe siècle en Europe, au même titre que les îles britanniques, la Scandinavie ou la Riviera française, parce que cela renvoie aux loisirs high life.

Votre ouvrage propose aussi deux contributions au sujet du rapport de l’alpinisme au patriotisme à la fin du XIXe siècle (la devise du club alpin français a longtemps été : « Par la montagne, pour la partie ») puis aux fascismes dans l’entre-deux-guerres. Même si l’alpinisme n’a bien entendu jamais constitué un sport de masse, il a été en effet instrumentalisé par les régimes fasciste (comme on le voit à travers le personnage de Guido Rey dans le livre) et nazi en Allemagne et en Autriche (comme l’illustre la fameuse cordée austro-allemande qui gravit la face nord de l’Eiger en 1938) à travers des représentations virilistes et conquérantes. Cette instrumentalisation politique a été moins forte après la Seconde guerre mondiale, bien qu’il y ait eu tout de même une forme de récupération lors de l’expédition française à l’Annapurna (1950) à travers la figure bien connue de Maurice Herzog, qui mènera une carrière politique au sein de la famille gaulliste. Le rapport entre le sport et les idéologies politiques constitue un chantier important de l’historiographie, notamment pour ce qui concerne le cyclisme   . S’agit-il d’un aspect que vous souhaitez développer également pour ce qui concerne les pratiques de la montagne ?

C’est une histoire qui mériterait d’être écrite sur la longue durée, depuis presque le XVIIe siècle, lorsque l’on commence à cartographier les frontières, des cartes Cassini à l’IGN (en France), dans une forme de diplomatie qui, face à l’espace montagneux, rencontre une difficulté majeure car tous les diplomates ne sont pas des alpinistes ! C’est d’abord pour cette raison que l’on va mobiliser des guides et des alpinistes militaires – avec l’apparition des chasseurs alpins à la fin du XIXe siècle – qui vont risquer leur vie sur les sommets pour surveiller les « frontières blanches ». Cela vaut pour les régions au relief moins escarpé, où la conjugaison militaire du ski de randonnée et des patrouilles de tir aboutira à l’époque de la Guerre froide au biathlon (c’est d’ailleurs à la suite d’une demande de l’URSS qu’il deviendra un sport olympique). Pour ce qui concerne la conquête des sommets, les patriotismes s’expriment dans les drapeaux qui sont plantés par les expéditions, à la fois en haute montagne mais aussi sur les pôles ou, même, sur la Lune. Cette histoire s’exporte d’ailleurs dans le monde colonial – certains travaux actuels se sont ainsi intéressés à la conquête du Kilimandjaro par les Allemands – où le patriotisme va également s’exprimer par le biais de l’exploit et de la conquête, glissant vers l’impérialisme, y compris dans l’Himalaya et dans les Andes, ou encore en Afrique du Nord. Ces patriotismes se sont colorés de toutes les formes de nationalismes que peuvent être notamment les fascismes ou, plus tard, de manière bien sûr plus pacifique, le gaullisme dans sa concurrence avec le rival britannique en Himalaya – et ce, même encore plus tard, jusqu'à la fin des grandes expéditions nationales (Everest 78 pour la France, par exemple).

On pourrait penser qu’avec la fin de la conquête des grands sommets, c’est aussi la fin du patriotisme à la montagne, cédant la place à des aventures qui sont portées par des marques, dans une forme de sponsoring qui est aussi le reflet d’une époque dans les sports, celle de la mondialisation économique – mais, après tout, Citroën finançait aussi la Croisière noire ou la Croisière jaune dans l’entre-deux-guerres. Ce moment des marques correspond à une circulation qui s’opère dans certaines périodes politiques, cela est en particulier vrai pour le Tour de France cycliste qui voit alterner les équipes nationales et les équipes de marques selon les époques en fonction des intérêts économiques ou politiques. L’alpinisme, quant à lui, a été instrumentalisé très différemment selon les régimes, des fascismes au stalinisme. Aussi,  les archives de l’alpiniste mythique Guido Rey en Italie, par exemple, permettent d'appréhender d'une meilleure manière sa propre culture politique, au sein d’une pratique sportive qui génère une dimension émotionnelle bien particulière.

L’histoire de l’alpinisme peut-elle aussi revêtir une dimension socio-économique ?

Mais la conquête des sommets est aussi d’une certaine manière une conquête sociale. Il existe toute une histoire qui reste encore à écrire, une histoire ouvrière et ouvriériste, parce que l’histoire de l’alpinisme a d’abord été faite par et pour les élites. Ce sont ces highlifers des montagnes qui ont imposé leur propre écriture de l’histoire, alors même que les ouvriers des années 1930 ou 1950 créent leurs propres clubs dans le contexte des idéologies sportives socialistes et communistes, les « fronts populaires sportifs » anticipant parfois (comme en France) leurs pendants sur le plan politique. A la Fédération internationale du sport, née à Lucerne avant la Première Guerre mondiale, répondra l’Internationale rouge du sport, créée à Moscou après la Seconde guerre mondiale, dans une forme de concurrence à la fois politique et sociale.

S’agissant de la pratique classique de l’alpinisme, elle vise à se distinguer de la pratique du tout-venant, celle de « la montagne à vaches », dans une forme de mépris pour les touristes – les « badauds » – qui viennent « salir » leur espace. S’invente ainsi une élite qui n’est pas uniquement sociale mais, qui constitue, comme pour les ceintures noires au judo, une forme de confrérie, symbolisée par la cordée : le Groupe de Haute montagne (GHM) l’incarne pleinement, mêlant des aristocrates déchus, quelques grands bourgeois, des étudiants et des gens de milieux plus populaires, qui se réunissent dans l’exploit alpinistique et au sein d’une communauté soudée par le risque ultime qu’est le dévissage. Cela leur donne une essence constitutive qui les sépare du monde routinier moderne. C’est là une dimension de l’histoire des sports qui, de mon point de vue, n’a pas été assez étudiée : les sports permettent l’invention de nouvelles élites « trans-sociales » qui puisent dans différents milieux et qui se reconnaissent comme singulières – c’est une forme d’initiation (le judo en France est d’ailleurs très lié à la franc-maçonnerie, comme le rugby également au sein des républicains du Sud-Ouest radical). Au sein des cordées d’alpinistes, il faut franchir des épreuves initiatiques qui permettent d’appartenir à une communauté qui se distingue du commun des mortels et génère ses propres récits – les alpinistes sans exploit et sans risques mortels n’ont d’ailleurs pas d’histoire ou, du moins, sont sortis du récit historique classique (comme ceux du massif des Tatras en Europe centrale, par exemple, qui appartenaient à des clubs ouvriers et socialistes).