Que lisent les socialistes cet été ? Alors que l’Université d’été 2010 du Parti socialiste s’ouvre ce vendredi à La Rochelle, plusieurs responsables politiques se sont livrés au jeu des conseils de lectures. Chacun propose trois ou quatre titres d’ouvrages de fiction ou de nonfiction à ne pas rater. Qu’en ressort-il ?

Que l’auteur le plus cité est Albert Camus, recommandé par David Assouline   pour L’homme révolté, par Jean-Louis Bianco   , pour La mort heureuse, et pour le Dictionnaire Albert Camus de Jean-Yves Guérin, par André Laignel   .

Que les essais récents les plus appréciés sont Pourquoi il faut partager les revenus. Le seul antidote à l'appauvrissement collectif, de Patrick Artus et Marie-Paule Virard (La Découverte), Le Quai de Ouistreham, (L’Olivier) de Florence Aubenas, et La loi du ghetto (Calmann-Lévy) de Luc Bronner.

L’historien britannique Tony Judt, qui nous a quitté le 6 août dernier, est également cité pour son Après-guerre : une histoire de l’Europe depuis 1945 (Armand Colin, 2007). Quant à la première secrétaire Martine Aubry, son choix s’est porté uniquement sur des romans étrangers : Les Braises de Marai Sandor, Kafka sur le rivage de Haruki Murakami, Loin de Chandigarh de Tarun Tejpal, et Les chaussures italiennes de Henning Mankell.

Alors que l’influence du marxisme semble définitivement s’être estompée dans les esprits socialistes, restent parmi les auteurs énumérés quelques intellectuels importants dont on peut dire que leur œuvre fut traversée par cette idéologie, fût-ce pour un temps : Vassili Grossman, Victor Serge, Daniel Bensaïd, Régis Debray, Karl Polanyi, Jorge Semprun, José Saramago, Howard Zinn, Jean-Claude Michéa et... Karl Marx évidemment.

Tous les livres de cette liste seront en vente à la librairie de l'université d'été. Une opération bookcrossing est aussi organisée pour que chacun apporte un ou plusieurs livres à échanger et à faire partager