Que propose le rapport Tessier sur la numérisation du patrimoine écrit, remis au ministre de la Culture le mardi 12 janvier ?
"La mission propose trois pistes d’action, qui ne sont pas exclusives les unes des autres :
- partir de l’outil existant, Gallica, mis en place par la BNF, en réformant profondément son pilotage et ses fonctionnalités ;
- proposer à la société Google une autre forme de partenariat, fondé sur l’échange équilibré de fichiers numérisés, sans clause d’exclusivité ;
- relancer l’impulsion européenne, à la fois au niveau des autres bibliothèques européennes engagées et du portail culturel commun Europeana."
En somme, les bibliothèques publiques sont invitées à se doter des moyens numériques de rivaliser avec Google, tout en négociant pour ne pas laisser le groupe américain sur le carreau. Il faudrait aussi accentuer l’effort d’harmonisation et d’échanges des données et des œuvres au niveau européen.
Pour donner forme à des partenariats public-privé équilibrés, la commission présidée par Marc Tessier met en avant une proposition semblable à celle du rapport Zelnik : la création d’une plateforme unique regroupant tous les acteurs du livre, à commencer par les bibliothèques publiques et les éditeurs, pour permettre aux internautes d’accéder plus facilement aux contenus disponibles, et pour donner naissance à un véritable réseau numérique du livre.
Nombre de ces préconisations ne pourront être appliquées que si ces différents acteurs se mettent d’accord pour ne pas dissocier quantité et qualité de la dématérialisation des œuvres. Comment faire face à la numérisation massive des fonds patrimoniaux sans porter atteinte à la qualité des modes d’indexation et d’enregistrement des œuvres concernées ? Voilà une question qui demeure
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