A l'occasion des 15 ans de Nonfiction, Florent Parmentier, rédacteur au pôle politique, revient sur sa relation avec le site.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Florent Parmentier, je suis actuellement Secrétaire général du CEVIPOF, le Centre de recherches politiques dépendant de Sciences Po et du CNRS. Sciences Po est une institution à laquelle je dois beaucoup, puisqu’après mon doctorat sur les questions de sécurité en Europe orientale (Moldavie, Ukraine), j’ai eu la chance de diriger des programmes pédagogiques variés en affaires publiques (énergie, culture, collectivité territoriale, santé, sécurité et défense, questions maritimes…). Cela m’a permis, au-delà d’une spécialité d’origine qui est toujours une passion, de rencontrer et d’échanger avec de nombreux étudiants, intervenants ou acteurs de ces différents milieux, en essayant de comprendre au mieux leurs problématiques. Au CEVIPOF, je suis heureux de voir que Nonfiction est reconnu et consulté, parce qu’il est un espace de rencontres entre de grands débats de sciences sociales et un public plus large.

Toujours soucieux de contribuer au débat public et à la transmission, ce qui est raison d’être d’une institution de recherche et d’enseignement, j’ai également créé en parallèle un site avec Cyrille Bret, Eurasia Prospective, et j’enseigne aujourd’hui, sous différents formats, des cours ayant un trait à la géopolitique, aux questions européennes, aux institutions politiques et aux négociations, à Sciences Po et à l’université Mohammed VI de Rabat.

Quand et comment avez-vous croisé la route de Nonfiction et quelle est votre contribution à Nonfiction ?

Mes premières contributions remontent à 2011, à un moment où j’étais responsable pédagogique en affaires publiques à Sciences Po. À la suite d’un échange avec Nicolas Leron, ce dernier m’avait convaincu de participer à l’aventure. J’ai ensuite eu la chance d’interagir souvent avec Damien Augias, responsable du pôle politique, à la fois relecteur attentif et passionné !

Qu'est-ce qui vous plaît dans Nonfiction ?

Participer à une dynamique intellectuelle et collective est toujours stimulant. L’exercice de la recension est plus exigeant qu’il n’y paraît à première vue, et c’est à ce titre qu’il est intéressant. S’immerger dans le propos d’un auteur, se confronter à sa réflexion ; en dire suffisamment sur l’œuvre, tout en donnant l’envie d’aller plus loin. Lire attentivement, intégralement, sans concession. Restaurer une cohérence interne, de manière condensée, et se permettre de suggérer des lignes de prolongement du propos. C’est tout l’enjeu de cet exercice. Par ailleurs, la lettre de diffusion permet de prendre la mesure du travail considérable réalisé par la rédaction et les contributeurs. Qu’ils en soient remerciés !

Quel est l'article (ou la réalisation) dont vous êtes le plus fier ?

Il y a forcément des contributions qui ont suscité plus ou moins de discussions, sur l’Europe centrale et orientale ou sur d’autres thèmes, comme cette histoire sociale du Champagne. Mais plus que telle ou telle contribution, la principale satisfaction vient peut-être d’avoir pu toucher un grand nombre de sujets dans la trentaine de contributions publiées.