Cela faisait six ans que Tariq Ramadan était interdit de séjour aux Etats-Unis. Grâce à un jugement en appel favorable de la cour fédérale, il a pu entrer à nouveau sur le sol américain il y a quelques jours. Accusé par l’Administration Bush d’avoir donné de l’argent à des organisations terroristes, Tariq Ramadan se voyait assujetti à un article du Patriot Act   qui permet de refuser des "étrangers qui usent d’une position d’autorité dans un pays pour légitimer ou soutenir des activités terroristes". Il aurait donné environ 1300 dollars entre 1998 et 2002 à une association caritative basée en Suisse et considérée comme terroriste par le Département du Trésor américain car elle finançait le Hamas.


Ce très controversé professeur suisse d’Etudes Islamiques   , partisan de l’idée que les musulmans peuvent être à la fois pleinement fidèles à leur religion et à la culture occidentale, a été accueilli par deux représentants de l’American Civil Liberties Union, qui l’a défendu lors de son procès. Il peut donc participer librement à une série de conférences et de débats entre Chicago, Detroit, Washington et New York. C’est l’occasion pour lui de défendre les idées qu’il expose dans son dernier livre, Mon intime conviction.

 

* Kirk Semple, 'At Last Allowed, Muslim Scholar Visits', New York Times, 7 avril 2010.

 

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- 'Le Prophète vu par Tariq Ramadan', par Laure Jouteau.

- Caroline Fourest, La dernière utopie. Menaces sur l'universalisme, par Alain Policar.