Et si on ne débattait pas de l'identité nationale? Le journal Mediapart lance un appel à refuser le débat sur l'identité nationale: "nous refusons le « grand débat sur l'identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu'il n'est ni libre, ni pluraliste, ni utile."

Orchestré, cadré et manipulé par le pouvoir en place, ce débat serait censé définir une identité qui ne peut se réduire à un paradigme unique. "La République n'a pas d'identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts."

De nombreuses personnalités politiques et intellectuelles, aussi diverses que Martine Aubry, Olivier Besancenot, Roger Chartier, Daniel Cohn-Bendit, Arlette Farge, Vincent Peillon, Claude Lanzmann, Marie NDiaye, Benjamin Stora, Tzvetan Todorov ou Dominique de Villepin, ont déjà signé cet appel ouvert à tous les citoyens.

Eric Besson doit lancer le 4 décembre avec l'Institut Montaigne, think tank proche de l'UMP, ce débat auquel participeront Le Point, Le Monde, France Culture et i-Télé. Qui sera le mieux entendu? Ceux qui acceptent les termes du débat pour mieux influer sur son cours ou ceux qui les refusent pour ne pas tomber dans le piège rhétorique de Monsieur Besson?