A l'occasion des 15 ans de Nonfiction, Sylvain Boulouque, rédacteur au pôle histoire, revient sur sa relation avec le site.

Pouvez-vous vous présenter ?

J’enseigne en temps partagé au lycée Michelet à Vanves et à l’antenne de l’INSPE à l’Université de Nanterre, où je forme les professeurs des écoles en Histoire, Géographie et EMC. En parallèle, je mène des recherches historiques qui ont trois axes principaux : le syndicalisme, le communisme et l’anarchisme. Ces thèmes, même s’ils sont distincts, ont des éléments communs qui permettent de travailler sur l’un et l’autre simultanément.

Quand et comment avez-vous croisé la route de Nonfiction et quelle est votre contribution à Nonfiction ?

Petit dormeur et gros lecteur, j’ai commencé à faire des comptes-rendus il y a longtemps dans une revue d’histoire populaire intitulée Gavroche, qui a disparu en 2011. Entre temps, j’ai participé à des revues comme l’OURS, l’officine universitaire de recherche socialiste, la Nouvelle Alternative pour la défense des libertés en Europe de l’Est ainsi que dans la revue universitaire Communisme où je faisais également de nombreux comptes-rendus. Un jour, il y a dix ans, un ami m’a proposé de faire une recension pour Nonfiction à sa place : j’ai accepté immédiatement, connaissant le site et les travaux des chercheurs qui y participaient. J’ai ensuite proposé régulièrement des comptes-rendus qui traduisent un peu mes obsessions dans le domaine de la recherche : le communisme, l’anarchisme et l’histoire de la Shoah. J’espère ainsi faire partager les travaux que j’ai aimés ou parfois, mais très rarement, mettre en garde.

Qu'est-ce qui vous plaît dans Nonfiction ?

L’esprit de liberté et la critique positive. Liberté, car il n’y a pas d’astreinte réelle dans les comptes-rendus, il s’agit plutôt d’être positif, instructif. Dans l’équipe, chacun arrive avec ses goûts, ses sensibilités, il n’y a pas de ligne idéologique. Cet espace de liberté me correspond. Il y a chez les rédacteurs un plaisir à faire partager ce qu’ils ont aimé.

Quel est l'article (ou la réalisation) dont vous êtes le plus fier ?

S’il en faut un, ce n’est pas réellement une recension mais plutôt une tentative de voir comment le communisme a été pensé par et à travers la bande dessinée. Pour les comptes-rendus, c’est plus au lecteur de Nonfiction de nous le dire.