
Yves-Marie Bercé
Dans les années 1960, le thème dominant de l’étude des révoltes populaires des Temps modernes les liait à un type de crise, politique ou économique. Les évènements recueillis dans la thèse qu’Yves-Marie Bercé soutint en 1972 révélaient plutôt l’imaginaire politique qui opposait l’idéal de souverains vivant de leur domaine familial et la longue montée en puissance de leur emprise fiscale (Histoire des Croquants, 2 vol., Droz, 1974, Grand Prix Gobert de l’Ac. française). Ce contraste se retrouve dans tous les tats de l’Europe au cours des xvi° et xvii° siècles.
Il a ensuite persévéré dans l’histoire des représentations dans la société et dans les institutions. Plusieurs essais ont suivi cette orientation : Fête et révolte (Hachette, 1976), Révoltes et révolutions dans l’Europe moderne (PUF, 1980. Réed. Cnrs éditions, 2016), Le roi caché ( Fayard, 1988). Etc.
Sur l’histoire des mœurs : La vie quotidienne dans l’Aquitaine du xvii° siècle (Hachette, 1978), La naissance du vaccin (antivariolique en Italie) (Presses de la Renaissance, 1984. Réed. Cerf, 2020), Les secrets du vin (Vuibert, 2018). Etc.
Sur l’Italie du XVIIe siècle : La sommossa di Fermo del 1648 (Rome, 1963. Ed. italienne, Fermo, 2007), Lorette aux xvi° et xvii° siècles. Histoire du plus grand pèlerinage marial des Temps modernes (Presses de la Sorbonne, 2011).
Il a mené sa carrière de professeur d’histoire moderne m’a fait passer aux universités de Limoges (1975), Reims (1980), puis Paris 4 (1989). Directeur de l’École nationale des chartes (1993-2002), l’Académie des Inscriptions et belles lettres l’a élu membre en 2009.