En 1978, un groupe d'intellectuels - parmi lesquels François Fejtö, Annie Kriegel, Pierre Hassner, Marc Fumaroli, Pierre Manent, ou encore Jean-François Revel - regroupés autour de la figure de Raymond Aron, se lança dans la création d'une revue, Commentaire.

Cette revue, qui s'inscrit dans la tradition libérale classique, est devenue l'une des principales du champ intellectuel français, et même la "seule revue intellectuelle de droite qui compte vraiment"   . À l'occasion de ses 30 ans, nonfiction.fr a souhaité s'entretenir avec son directeur, Jean-Claude Casanova. Né en 1934, ancien conseiller de Raymond Barre dont il reprit le cours à Sciences Po, il a succédé à René Rémond à la tête de la Fondation nationale des sciences politiques et dirige la revue depuis l'origine.

Cet entretien, au-delà de l'histoire, de l'identité de Commentaire et de son rapport à la politique, pose la question de l'avenir de ce support en tant que tel, notamment à l'heure d'Internet. Il permet également de mettre en perspective les grandes familles politiques françaises, leurs liens avec la vie intellectuelle et de préciser la définition du libéralisme politique et ses évolutions.


Au sommaire de ce dossier :

- l'interview de Jean-Claude Casanova, par Bastien Engelbach et François Quinton.

- une critique du livre dirigé par François Hourmant et Jean Baudouin, Les revues et la dynamique des ruptures (Presses universitaires de Rennes), par François Quinton.


* À lire également sur nonfiction.fr :

- un article de Bastien Engelbach sur les vingt ans de la revue Lignes.

- un article de François Quinton sur la Revue des Deux Mondes, bientôt sur Internet.