Pour sa cinquième édition, le prix littéraire Paris-Liège vient d’être attribué ce jeudi 20 septembre à Corine Pelluchon pour son essai paru aux éditions du Seuil Les Nourritures   . Déjà lauréate en 2015 du prix Edouard Bonnefous pour le même ouvrage, ce second prix, doté de 10 000 euros, vient couronner un essai dont la force et l’originalité avaient été soulignées par un compte rendu publié sur nonfiction.

 

 

Le Prix Paris-Liège, créé en 2012, avec le soutien de diverses institutions francophones, s’emploie à récompenser chaque année un essai original en sciences humaines, écrit en français et publié l’année précédent la remise du prix. Parmi les membres du jury – originaires de Belgique, de France et du Grand-Duché de Luxembourg – se trouvaient cette année Jacques De Decker (Académie Royale des Beaux-Arts de Liège), Françoise Py (sociologue et urbaniste) et Marie Anne Lorgé (historienne, comédienne et critique d’art). Sur les 120 livres reçus, 19 ont été retenus par le jury en première lecture. Les finalistes n’étaient plus qu’au nombre de cinq, dont, outre l’essai vainqueur de Corine Pelluchon : celui de Jacob Rogozinski (Ils m’ont haï sans raison. De la chasse aux sorcières à la Terreur), celui de Mona Chollet (Chez soi. Une odyssée de l’espace domestique), celui de Roger Pol-Droit (La philosophie ne fait pas le bonheur…et c’est tant mieux !) et celui de David Le Breton (Disparaître de soi. Une tentation contemporaine).

Avaient déjà été distingués, au cours des éditions précédentes, en 2012, l’essai de Jean-Christophe Bailly (Le dépaysement. Voyages en France), en 2013, celui de Jean-Claude Berchet sur Chateaubriand, en 2014, celui de Michel Delon sur Diderot, et, en 2015, celui de Dominique Schnapper (L’esprit démocratique des lois).

Professseure à l’université de Marne-la Vallée, spécialiste de philosophie politique et d’éthique appliquée, Corine Pelluchon a déjà reçu de nombreux prix pour ses travaux précédents, dont le prix François Furet pour son livre sur Leo Strauss, le prix Moron de l'Académie française pour son essai portant sur une éthique de la vulnérabilité, ainsi que le prix Bonnefous, déjà cité. Elle travaille actuellement à l’élaboration d’une éthique de la considération, à paraître aux éditions du Seuil – suite attendue des Nourritures qui viennent d’être couronnées.