On les voit déclamer comme à l’époque des garde-champêtres. Au cœur du village, à la mairie, au marché. Parfois ils montent dans le bus. Leur projet ? Raconter la ville, les petites nouvelles, celles que la presse ne retient pas, et qui pourtant intéressent les habitants. Ces nouvelles, ce sont les habitants qui les écrivent.

Ils aiment faire rire, mais n’oublient pas les douleurs. « Ce geste poétique est une manière de regarder le monde, sa ville ; de la donner à voir et à entendre. C’est une proposition de poétisation du territoire, qui s’inscrit dans « La folle tentative d'Aubervilliers », à l'initiative des Souffleurs Commandos-Poétiques qui a pour objectif d’établir le contact avec les habitants, égailler le quotidien, poétiser les informations trop souvent déprimantes, étendre notre action sur Aubervilliers à d'autres territoires, donner de l'humanité aux transports en commun publics ... » peut-on lire sur leur site.

La parole est donnée. Elle voyage dans la ville.

Une autre façon de dire différente de celle des souffleurs qui vous disent au creux de l’oreille une phrase écrite lors d’une grande rencontre avec les habitants et consignée dans un grand registre.

« Les Souffleurs commandos poétiques s’inscrivent dans l’évidence du clignotement général du monde, usent de la nécessité vitale du droit d’irruption poétique (et) pratiquent l’art contre le divertissement, l’essentiel contre le stratégique, le jubilatoire contre le conventionnel. »

Les mots, les phrases, parler, pour sortir de la morosité certes, mais d’abord pour conquérir un nouveau territoire créateur d’un tissage social.

Plutôt que les liens qui serrent, peut-être vaut-il mieux parler de tissage. En tout cas les habitants participent et c’est d’abord cela la démocratie


Pour en savoir plus :

- Le site des Tambours Urbains

- Le site des Souffleurs

- Le blog de La Folle Tentative

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