Le prix Edouard Bonnefous de l'Académie des sciences morales et politiques, créé en 1997 grâce à la générosité du Chancelier honoraire de l'Institut de France, dont il porte le nom, est décerné cette année à Corine Pelluchon pour son livre Les Nourritures. Philosophie du corps politique, publié aux éditions du Seuil en janvier 2015, dont il a été question ici même .
Ce prix, qui a déjà distingué en 2013 l'ouvrage remarquable d'Yves Luginbühl La mise en scène du monde. Construction du paysage européen (CNRS éditions, 2012), Jean-Marie Pelt en 2006 pour l'ensemble de son oeuvre et la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme en 2004 pour l'ensemble de son action, est destiné à récompenser, peut-on lire sur le site de l'Académie , "une oeuvre qui aura contribué à alléger le poids de l'Etat sur les citoyens et, alternativement, une oeuvre consacrée à la défense de l'homme et de son environnement". L'Académie des Sciences morales et politiques, distribue chaque année plus de cinquante prix, bourses et médailles, s'efforçant de cette manière de remplir l'une des missions que lui a confiée la Nation en 1795, celle de "suivre les travaux scientifiques et littéraires qui auront pour objet l'utilité générale et la gloire de la République" (loi fondatrice de l'Institut de France 3 brumaire an 6).
Corine Pelluchon, Professeure à l'université de Franche-Comté, spécialiste de philosophie politique et d'éthique appliquée, qui avait déjà par le passé été lauréate en 2006 du prix François Furet pour son livre sur Leo Strauss ainsi que, en 2012, du prix Moron de l'Académie française pour son essai portant sur une éthique de la vulnérabilité , viendra donc ajouter son nom à la liste prestigieuse des récipiendaires et recevra le prix en novembre prochain, sous la Coupole, en juste récompense d'un travail considérable dont la presse généraliste et spécialisée s'est fait largement l'écho.