Rares sont les chercheurs auxquels il arrive de rencontrer des "fans" ; rares sont les auteurs de non-fiction dont on dévore les livres, tous les livres. Historienne du "peuple", du "subalterne" et de tout ce que le XVIIIe siècle compte de dominés, Arlette Farge fait partie de ceux-là s’il en est. Depuis leur émergence des archives judiciaires jusqu’alors oubliées sous la poussière, sa plume et sa voix sont devenues familières aux habitués des librairies et aux auditeurs de France Culture. Poursuivant un parcours entamé par l’étude de la petite délinquance et de la vie fragile avant d’entreprendre plus récemment l’exploration des sons et des voix ouvrières de la capitale, Arlette Farge n’a eu de cesse d’aborder les corps populaires selon tous les angles offerts par les archives de la police et de la justice royales, imprégnées du grouillement des rues de Paris décidément bien éloignées des salons et des antichambres versaillaises. C’est donc un peu dans la fraîcheur pleine de vie de ces sources de la modernité populaire que nous poursuivons, avec Arlette Farge, nos considérations inactuelles sur la pratique des archives, l’engagement dans le passé du sujet historien et l’écriture de l’histoire.

 

SOMMAIRE:

1 - Archives - publié le 22 mai 2012

2 - Le Sujet de l'histoire - publié le 29 mai 2012

3 - Ecrire l'histoire - publié le 5 juin 2012

 

A lire aussi sur nonfiction.fr:

- "Histoire: epistémologie" : deuxième série de "L'histoire maintenant - les grands entretiens pour l'histoire".

- "L’histoire publique – l’enjeu de la mémoire" : première série de "L'histoire maintenant - les grands entretiens pour l'histoire".