"C'est mon dernier billet, chers lecteurs. Et mon dernier jour au Monde. Oui, il y a une fin à tout" .
C’est dans la chronique qu’il tenait chaque jour depuis octobre 2006 que l’écrivain et journaliste Robert Solé a mis fin à sa collaboration avec le quotidien créé par Hubert Beuve-Méry. Dans un premier temps rédacteur à la rubrique religieuse, puis correspondant à Rome et à Washington, Robert Solé a occupé tour à tour les fonctions de rédacteur en chef (1989-1992), de directeur adjoint de la rédaction (1992-1998) et de médiateur du journal (1998-2006) avant de prendre la direction, en octobre 2007, du supplément littéraire du Monde.
Spécialiste de l’Egypte dont il est originaire, Robert Solé s’apprête à publier début mai deux ouvrages, l’un d’histoire, La vie éternelle de Ramsès II (Seuil) et l’autre sur l’actualité, Le pharaon congédié. Les vingt jours qui ont changé l’Egypte (titre provisoire, Editions des Arènes).
Si son départ coïncide avec l’arrivée à la direction du quotidien d’Erik Izraelewicz le 11 février dernier, Robert Solé a cependant indiqué qu’il est le fruit d’une "décision purement personnelle". En attendant la nomination officielle de son remplaçant, c’est son adjointe à la direction Raphaëlle Rérolle, également critique au Monde des Livres, qui assure l’intérim.
Le départ de Robert Solé coïncide avec le départ volontaire d’autres journalistes, issus pour la plupart de la rubrique internationale du quotidien. Ainsi, le chef adjoint du service International Jean-Pierre Tuquoi, le grand reporter Patrice Claude, le correspondant à Madrid Jean-Jacques Bozonnet et Véronique Maurus, médiatrice du journal, ont fait valoir leur clause de cession.
Erik Izraelewicz devrait se prononcer d’ici une dizaine de jours sur les nouvelles nominations au Monde
* A lire également sur nonfiction.fr : Sur la mort du critique culturel.