Les relations entre religion et pouvoir séculaire n’ont pas fini de passionner. Marc Lilla sort un nouvel ouvrage intitulé Religion, Politics and the Modern West, qui remet à son tour en cause une évidence bien occidentale : celle de la sécularisation de la politique. Marc Lilla revient sur les conditions historiques de cette séparation entre temporel et spirituel pour montrer qu’il n’y a rien d’évident en la matière. Ce qu’on a longtemps considéré comme une évolution naturelle dans l’organisation des sociétés humaines n’a rien d’universel, et encore moins de valeur normative. Tout en réaffirmant son adhésion aux réflexions des Lumières, il remet en cause la prétention de cette idée à être un objectif, un aboutissement des sociétés humaines.