Mediapart a consacré la semaine dernière une longue enquête en quatre volets à Sciences Po Paris et à ce que Jade Lindgaard appelle « le système Descoings », lançant de la sorte une petite polémique. La journaliste présente ainsi les raisons qui ont motivé cette enquête : « Parce que c'est le modèle d'enseignement toujours brandi pour critiquer l'université et en déclarer la faillite (…). Parce que la vénérable et poussiéreuse institution de la rue Saint-Guillaume s'est radicalement transformée en treize ans : plus sérieuse, plus internationale, plus grosse [4000 étudiants il y a dix ans, environ 9.000 aujourd’hui, ndlr], plus riche, plus ambitieuse, plus branchée, plus populaire. Parce que le « succès » de Richard Descoings à sa tête en fait un éternel candidat aux maroquins ministériels. Et une voix sollicitée par Nicolas Sarkozy pour penser la réforme du lycée. »


La série d’articles – à charge – entend dévoiler une série de pratiques et de faits dissimulés par la direction. Derrière une stratégie de communication efficace se cacherait un système de « cour » s’appuyant notamment sur un recours massif aux intervenants (précaires) extérieurs et un « management de la peur ». La croissance et les projets de l’IEP le contraindraient à une « vertigineuse course aux financements », publics mais aussi de plus en plus privés, au risque d’une confusion des genres.


* À lire :

- l’enquête de Jade Lindgaard, « Sciences-Po : le système Descoings au scalpel », sur mediapart.fr (accès payant ; articles repris en intégralité sur le site de Sauvons l’université)