Dans le cadre de la journée internationale de la langue maternelle, l’UNESCO a publié la semaine dernière un Atlas des langues en danger dans le monde. Cette initiative, engagée depuis 1996, fait état de l’évolution de la situation linguistique mondiale et recense un total de plus de 6 000 langues parlées sur la planète. Parmi celles-ci, 2 500 seraient menacées, avec différents degrés de vitalité.

Les critères de l’UNESCO reposent principalement sur l’état de la transmission d’une génération à l’autre. On parle par exemple de "langue en danger" lorsque celle-ci n’est plus apprise par les enfants comme langue maternelle à la maison. D’autres langues sont aussi considérées comme "sérieusement en danger" voire "en situation critique", lorsque les derniers qui la maîtrisent sont les parents ou grands-parents, sans pour autant la parler. Enfin, 220 langues se seraient éteintes depuis 1950 par la disparition des derniers locuteurs.

Un doctorant en socio-linguistique, publié sur le site Mediapart, voit dans la démarche de l’UNESCO un mouvement à la fois "scientifique et militant" malgré certaines limites. Plusieurs questions se posent en effet : comment parler de langue morte alors que certaines sont encore enseignées et parlées par certains groupes ? Le texte pointe également la difficulté du recensement du nombre de langues existantes, tout comme celle de la représentation de ce phénomène complexe par un planisphère, même si celui-ci se veut interactif et réactif