Si Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté de l’adoption rapide de la loi HADOPI, l’opinion n’y est apparemment pas encore prête. Depuis quelques jours, la Toile s’agite et différentes initiatives se développent pour espérer encore un retournement de situation avant le 4 mars prochain.

Après la publication par la Quadrature du Net d’un dossier démontrant les faiblesses de la loi, Kassandre production a de son côté diffusé un clip qui retrace l’histoire et les principaux dangers d’HADOPI. Parmi d’autres entreprises originales, le site Internet Numérama, qui a fait savoir son opposition à la loi, a lancé l’idée d’une enquête parlementaire contre la ministre de la Culture, soupçonnée de "privilégier les intérêts que d'un petit nombre de grandes entreprises culturelles, sans se soucier de l'intérêt du public".

Pour agrandir ses rangs, le site est aussi allé chercher directement sur le blog de l’UMP. En analysant les commentaires liés à un article relatif à la loi Création et Internet, Numérama a en effet relevé une majorité de détracteurs, sans pour autant remettre en cause la véritable identité des auteurs. Réels militants ou non, tous les terrains ont quoiqu’il en soit été envahis pour faire grandir la protestation.

Enfin, la récente affaire mêlant l’UMP et le groupe de musique MGMT fait également grand bruit pour tenter de décrédibiliser l’opération. Le parti est en effet accusé de non respect des droits d’auteurs du titre "Kids" diffusé sans autorisation lors de ses derniers meetings. Si certains peinent à espérer une prise de conscience, il ne serait pas encore trop tard pour la France : après l’Australie, la Nouvelle Zélande a, elle aussi, finalement suspendu son projet de riposte graduée