En réponse à la volonté exprimée par certains pays de mettre en place un filtrage du web, un récent rapport publié par Ipoque, "le leader européen dans la fourniture de matériel d’espionnage et de filtrage de contenus Internet" met en évidence la difficulté, voire la quasi impossibilité de sa mise en place effective.

S’interrogeant principalement sur les solutions techniques, le document met à l’épreuve leur faisabilité et impact sur les différents acteurs. Sur la question du blocage de certaines URL par exemple, le contre argument est sans appel : l’obligation d’une actualisation permanente de la liste noire associée à la multiplication exponentielle des sites rendrait ce "jeu du chat et de la souris" interminable.

De la même manière, à l’idée de l’injection de faux fichiers ou plus gros que prévus afin de perturber le téléchargement de fichiers, le document répond par les nombreux mécanismes qui se sont déjà développés pour immuniser les utilisateurs contre le phénomène, ainsi que le coût que cela pourrait représenter. Pour cette dernière raison est aussi écartée la possibilité de contrôle des échanges cryptés.

Si cette étude se veut un décryptage efficace du filtrage du web et de ses techniques, elle soulève aussi d’autres questions non négligeables comme celle du non respect de la neutralité du net si certains sites, même criminels ou dangereux, sont mis hors de portée. Elle n’oublie pas non plus d’évoquer des solutions d’ordre "non techniques" comme l’idée d’une licence globale qui permettrait le téléchargement légal de contenus en échange d’une redevance à payer tous les mois. "L’industrie des contenus doit fournir d’autres accès de haute qualité, à des prix justes, à ses contenus. De nouveaux modèles économiques sont inévitables." conclut le rapport