En validant le 29 janvier 2009, malgré un pourcentage d'erreurs estimé à 2%, les élections municipales finlandaises du 26 octobre 2008 qui s'étaient déroulées par vote électronique dans trois communes différentes, la Cour administrative d'Helsinki semble remettre en questions certains principes démocratiques, comme l'indique numerama. Outre la perte de 232 votes engendrée par une défaillance des machines, qui participe pour beaucoup au mécontentement des électeurs finlandais, l'existence d'un fichier dans lequel est enregistré le vote de chaque citoyen (et son bénéficiaire), ne fait qu'apporter un élément supplémentaire à cette controverse. De son côté, la Cour administrative d'Helsinki justifie la validation de cette élection en avançant les arguments suivants : l'erreur informatique ne porte que sur un nombre minime de votes et ne peut donc induire une annulation de l'élection ; l'atteinte au secret de vote des électeurs, si elle est possible, ne peut être que le fruit d'une démarche "illicite" et "criminelle" et ne peut, en tant que telle, être apparentée à une menace directe. Les électeurs ont décidé de porter l'affaire devant la Cour suprême de Finlande

 

* Guillaume Champeau, "Vote électronique : la Finlande se satisfait des erreurs", Numerama, 04.02.2009