La France sera ce dimanche à la "une" du supplément littéraire du New York Times. Sous le titre "Tour de France", Caroline Weber présente l'ouvrage iconoclaste de Graham Robb, The Discovery of France, A Historical geography from the Revolution to the first world war (paru chez Norton, 454 p., 27,95 $).

Parti à la découverte d'un pays unifié, sinon uniforme, l'auteur a enquêté dans les archives, à travers des interviews et sur le terrain à bicyclette (il a fait 22.000 km avec son vélo). Au final, il a découvert un pays qui n'était pas uni à travers une seule culture mais "une vaste encyclopédie de micro-civilisations".  Auteur de biographies de Victor Hugo, Honoré de Balzac et d'Arthur Rimbaud, Graham Robb a voulu écrire une "histoire sociale et géographique de France".

Caroline Weber rend compte de l'article en des termes positifs bien qu'on ne puisse pas trop dire si l'ouvrage est réellement sérieux. Robb achève son histoire en affirmant qu'il reste bien des parties de France à découvrir - mais il ne pense pas, ainsi, à des hameaux cachés ou à des montagnes secrètes, mais aux villes de banlieues comme Aubervilliers, Saint-Ouen ou Saint-Denis "où les 'non-whites' sont constamment harassés et humiliés par la police". Ainsi, The Discovery of France laisse entendre que les émeutiers, et le reste de la population "non-white" pourrait bien constituer une nouvelle, bien qu'encore en voie d'intégration, "micro-civilisation". Ce qui confirme que l'unité de la France est une chimère. Robb conclut qu'il n'existe pas une telle chose qu'un "pur Français". Et qu'en dépit de leur marginalité et de leur étrangeté, ces Français issus de l'immigration sont les véritables fils et filles de France.

L'article de Caroline Weber à la "une" du New York Times Book Review ce dimanche : ici.

Un autre article sur le même livre dans le New York Times : ici.