* Initialement publié le 15.10.08, cet article a fait l'objet d'un ajoût le 24.10.08

Les réactions sur la tenue des États Généraux de la presse se suivent… et se ressemblent. Dans une lettre ouverte parue lundi 13 octobre, c’est au tour de mediapart.fr de dénoncer le Grenelle, qualifié de "marché de dupes". Le quotidien plaide pour des États Généraux  "organisés par la profession elle-même, avec des assemblées délibératives, des délégués élus, des doléances recueillies, selon une authentique procédure démocratique." Edwy Plenel, fondateur et président de Mediapart compte d’ailleurs mener ce projet à bien, avec notamment  la création prochaine d’un cahier de doléances ouvert aux lecteurs du site.

Et si l’on pouvait s’attendre à un boycott pour la cohérence de la démarche, la chute manque un peu d’éclat. Le site précise en effet que François Bonnet, directeur général de Mediapart, répondra présent à l’invitation afin de "défendre la position de principe en espérant convaincre les autres professionnels présents de l'adopter."

Ajout du 24.10.08 : Mediapart quitte les États généraux de la presse

Les débats resteront privés, les groupes de travail n'évolueront pas, et les résolutions proposées par Mediapart ne seront pas votées. Dix-sept minutes après le commencement des États généraux, Mediapart n’a donc pas convaincu et décide de quitter cette "coterie". Parallèlement, le site a finalement lancé ses cahiers de doléances afin de continuer, ou plutôt de commencer le débat en "off". Comble de l’ironie, la rédaction propose à ses internautes de contribuer à la réflexion, "en reprenant la forme proposée par les États généraux : les recommandations en 1 ou 2 lignes chacune ; les arguments en 1 ou 2 pages maximum."


*À lire également :

- La lettre ouverte de Mediapart.



*À lire également sur nonfiction.fr :

- Julie Urbach, "Faut-il croire aux États Généraux de la presse ?"

- Julie Urbach, "Un Grenelle pour faire face à la crise… de la presse".