Ce n’est pas un scoop, Internet et son formidable pouvoir de mobilisation fait peur aux régimes autoritaires. Ceux-ci réagissent en interdisant certains sites ou en emprisonnant les internautes trop remuants. Le pouvoir iranien usait jusqu’alors de toutes ces recettes à la fois, et ses méthodes d’endiguement du web étaient constamment dénoncées par le Comité de protection des blogueurs. Apparemment, rien n’est jamais assez, et le régime perse tente désormais d’enrayer la dissidence en ligne par les grands moyens : les membres du parlement discuteraient actuellement d’une loi appliquant la peine de mort aux blogueurs coupables d’avoir encouragé "la corruption, la pornographie et l’apostasie (le fait de renoncer publiquement à une religion, ndlr)". Les parlementaires ambitionneraient ainsi de protéger "la sécurité mentale de la société". Mais qui pour s’enquérir de la leur ? Cette information inquiétante est relayée par Transnet, le blog de François Pisani.

Notre photo : manifestation contre la peine de mort, Paris, 10 octobre 2007.