Exploiter les vivants, c'est ce que le capitalisme fait depuis toujours, et qui trouve aujourd'hui ses limites, Paul Guillibert propose de renouveler à cette aune la philosophie de l'environnement.

Après Terre et capital, qui était un travail d'histoire de la philosophie, où il étudiait les rapports entre la pensée marxiste et l'écologie, le philosophe Paul Guillibert révise dans ce nouvel ouvrage la théorie de l'exploitation, pour y inclure tous les vivants et proposer une écologie de l'émancipation, où la préservation de la nature n'est pas considérée séparément de la libération du travail commandé. Il a aimablement accepté de répondre à des questions pour présenter son livre à nos lecteurs.

 

Nonfiction : Il est illusoire, selon vous, d’espérer trouver une réponse à la crise écologique sans s’attaquer au mode de production capitaliste, qui en est à l’origine. Pourriez-vous en dire un mot ?

Paul Guillibert : La transition écologique donne lieu à des discours idéologiques puissants qui nous interpellent comme sujets d’un nouveau pouvoir écopolitique. En effet, dans les écologies dominantes, la transition semble guidée par deux impératifs différents mais souvent complémentaires, dont on pourrait résumer les idées directrices par des formules simples. D’un côté, on défend que « l’écologie commence à la maison ». La catastrophe serait le résultat d’habitudes de consommation néfastes pour l’environnement. Il conviendrait donc de changer les comportements individuels des consommateurs et consommatrices par l’éducation, l’incitation financière ou la régulation étatique des habitudes quotidiennes. Il est intéressant de remarquer que l’incitation financière – le plus souvent guidée par l’État – peut être négative ou positive : négative, lorsqu’elle conduit à une augmentation du prix des produits jugés dangereux pour l’environnement comme dans le cas de la taxe carbone par exemple ; positive, quand elle vise à financer la transition énergétique des logements individuels par exemple. A cet égard, l’individualisation tend à accentuer des inégalités sociales, raciales ou de genre dans le financement de la transition : celles et ceux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler en payent le prix, celles et ceux qui ont les moyens de faire des rénovations énergétiques de leur habitat sont aidés par l’État.

D’un autre côté, on affirme que « les solutions sont techniques ». Dans la mesure où la crise écologique serait le résultat immédiat d’un certain nombre de dispositifs techniques, ce sont des techniques qui pourraient résoudre les problèmes écologiques contemporains : il faudrait donc électrifier l’économie pour sortir des énergies fossiles, construire des mégabassines pour lutter contre la raréfaction des ressources en eau, installer des capteurs de CO2 pour limiter la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, etc. Il est bien sûr évident qu’il faudra changer nos pratiques quotidiennes à l’avenir et inventer de nouveaux systèmes techniques mobilisant d’autres ressources avec des infrastructures différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui. Mais à se limiter ainsi à une modification des comportements individuels et à des innovations techniques, on passe à côté du fait que c’est le mode de production dans son ensemble qui est responsable de la perturbation généralisée de la biosphère.

En effet, le capitalisme est un système économique fondé sur la production de marchandises pour le profit par exploitation du travail salarié et appropriation gratuite du travail et des forces naturelles. Or, pour obtenir des profits, il faut d’une part que des marchandises soient fabriquées pour être vendues sur le marché, et d’autre part qu’une partie de la valeur engendrée par les travailleurs et travailleuses ne soit pas rémunérée. L’impératif du profit – retirer de la plus-value – suppose donc que soient produites toujours plus de marchandises. Or ceci n’est possible qu’à condition d’extraire davantage de ressources bio-géo-physiques qu’au cycle précédent de production. C’est la raison pour laquelle nous n’avons jamais consommé autant de charbon ou de sable pour la construction qu’aujourd’hui. Ce qui signifie aussi que la crise écologique n’est pas seulement une crise climatique. A chaque moment du cycle de production d’une marchandise, la nature est détruite et des travailleurs sont exploités.

Pour produire une marchandise, des ressources matérielles sont nécessaires : la production d’un logiciel suppose par exemple d’énormes infrastructures énergétiques et informationnelles, des systèmes d’objets connectés et tout cela a bien un ancrage matériel très fort, comme l’ont par exemple bien montré Fabrice Flipo ou Fanny Lopez. On sait que l’extraction des ressources repose à la fois sur l’exploitation d’une main d’œuvre bon marché (le plus souvent désormais dans les Suds) et conduit à des désastres écologiques importants en détruisant des écosystèmes. Les ressources ainsi extraites circulent ensuite plusieurs fois sur la planète conduisant à d’importantes émissions de gaz à effet de serre (y compris dans le cas de légumes « bio », produits à des milliers de kilomètres de leurs lieux de consommation). Les ressources sont ensuite produites et assemblées dans différents lieux de production entrainant généralement des pollutions pour les milieux et la santé des travailleurs productifs. Puis après avoir à nouveau circulé vers leur lieu de consommation (un simple jean peut être fabriqué dans soixante lieux différents sur la planète), les marchandises deviennent des déchets, eux-mêmes réintégrés au circuit économique et le plus souvent envoyés dans des déchetteries à ciel ouvert dans les pays les plus pauvres de la planète dans des conditions catastrophiques pour les écosystèmes et les milieux de vie des populations locales. Sur les neuf millions de tonnes de déchets électroniques produits tous les ans en Europe, 80 % sont par exemple envoyés illégalement dans des déchetteries à ciel ouvert des pays des Suds. En suivant la trajectoire d’une marchandise capitaliste à l’échelle mondiale, on se rend bien compte que manger bio ou baisser son chauffage d’un degré ne va pas changer grand chose, si – dans le même temps – une transformation radicale de l’appareil productif n’est pas mise en œuvre, c’est-à-dire une sortie de la production pour le profit.

Aujourd’hui, tout un ensemble d’institutions se fonde sur les désirs d’individus qui veulent agir à la hauteur de ce que la situation exige. Mais l’État et le capital (par l’intermédiaire de la publicité et du greenwashing) donnent un contenu limité à cette volonté d’agir de manière écologiquement responsable : acheter « bio » plutôt que mettre fin à l’agriculture intensive et à la grande distribution ; trier ses déchets plutôt que remettre en cause le système industriel qui les produit en masse ; baisser son chauffage d’un degré plutôt que de repenser les infrastructures et les modes de production énergétiques ; en un mot, « l’écologie commence à la maison »   pourvu qu’elle ne touche pas aux structures politiques et économiques. Le pouvoir s’exerce alors dans une logique d’individualisation et de moralisation qui tend à nier les dimensions politiques de la crise écologique, les dominations sociales sur lesquelles elle embraye et les conflits auxquels elle ne manque pas de donner lieu.

Dans le capitalisme, l’accaparement de la nature fait pendant à l’exploitation du travail, qui ne sont peut-être pas si différents, comme on peut s’en rendre compte en essayant de penser le premier dans les termes de la seconde (une exploitation de la nature ?). Quelles implications faudrait-il en tirer pour ce que vous appelez une « écologie de l’émancipation » ?

Les rapports du capitalisme à la nature ont le plus souvent été pensés en termes de « domination », de « destruction » ou de « pollution ». Par domination, on pense un système matériel et symbolique de contrainte sur les dynamiques autonomes de la nature. C’est une approche politique des rapports entre sociétés et environnement. Quand on parle de destruction, on insiste davantage sur la logique matérielle qui conduit à l’extinction des espèces, à l’effondrement de la biodiversité, à l’appauvrissement des mondes sauvages. Le concept de « destruction » renvoie à une histoire de violence brutale et sans frein qui s’inscrirait dans une critique de l’irrationalité de l’histoire écologique des sociétés modernes. A parler de pollution, on développe une approche technique fondée sur une connaissance située des dynamiques d’interaction entre technique, nature et société. Tous ces termes sont utiles et il ne s’agit évidemment pas de chercher à les remplacer par un mot plus général qui exprimerait à lui seul la pluralité des rapports capitalistes à la nature. Au contraire, il me semble important de multiplier les régimes de la critique.

C’est pour cette raison que j’ai élaboré une théorie de « l’exploitation » des vivants. Celle-ci implique que la nature n’est pas seulement « accaparée » – comme dans le cas de l’extractivisme par exemple – mais qu’elle est aussi « mise au travail » par le capital. Dans ce cadre, on cherche à augmenter la productivité de la nature jusqu’à l’épuisement : on stimule les vaches d’élevage en les inséminant artificiellement, on les bourre d’hormones de croissance, d’antibiotiques, elles sont branchées perpétuellement à des machines, etc. Les végétaux eux-mêmes sont mis au travail selon la discipline de la monoculture industrielle et ce depuis le début de l’époque coloniale et de l’économie des plantations. Il s’agit de façonner des écologies pour les orienter intégralement vers la production de profit. Dans cette mise au travail généralisée du vivant, on voit que l’image de la nature qui apparaît est moins celle d’un objet inerte – dominé – que celle d’un ensemble de puissances qu’il faut stimuler y compris jusqu’à leur effondrement. L’exploitation renvoie donc au fait qu’on utilise la puissance productive des vivants en leur prenant plus que ce qu’on leur « rend » pour assurer leur reproduction dans des écosystèmes riches et dynamiques. L’exploitation des vivants par le capital repose donc sur un double processus de mise au travail d’une part et d’appauvrissement des entités naturelles d’autre part. Mais pour de nombreuses espèces, la mise au travail s’accompagne aussi d’un appauvrissement de l’expérience elle-même. Des animaux sont séparés de leurs congénères et de leur progéniture, privés des relations d’interdépendance avec leur milieu qui caractérisent leur vie en tant qu’espèces.

A cet égard, il me semble possible de défendre que l’expérience du travail pour certains animaux correspond à un processus d’« aliénation ». Chez Marx, l’aliénation renvoie à l’expérience d’une dépossession qui s’exprime selon quatre modalités différentes : premièrement, cela renvoie à une séparation entre le travailleur et les produits de son travail. Dans la mesure où il ne les possède pas, les produits du travail apparaissent « étrangers et hostiles » au producteur lui-même : ils sont ce en fonction de quoi sa vie laborieuse s’organise sans avoir aucune maîtrise sur eux. Deuxièmement, le processus de travail lui-même lui apparaît comme étranger, puisqu’il lui est imposé ; il ne peut s’y sentir libre et heureux. Troisièmement, le travailleur est séparé des autres membres de son espèce, puisqu’il n’entretient avec eux que des rapports de compétition, de concurrence ou de domination. Enfin, le travailleur est dépossédé de sa condition humaine puisque son travail n’est plus qu’un moyen pour satisfaire son existence physique, moyen par lequel il ne peut réaliser ses facultés humaines essentielles, fondées sur la coopération et le développement de capacités physiques, cognitives et psychologiques.

Or cette expérience de l’aliénation est sans aucun doute partagée par des animaux, qui sont entièrement soumis à la production pour le profit : le lait devient un produit étranger et hostile pour les vaches qui doivent en produire en permanence non pour satisfaire aux besoins de la subsistance de leur espèce mais pour le profit capitaliste. De même en va-t-il pour les œufs que les poules doivent produire en permanence, etc. Le processus de production (ou de reproduction en l’occurrence) ne leur appartient plus non plus, soumis qu’ils sont à un ensemble de machines, de stimulants, de nourriture qui ont pour fonction d’intensifier leur capacité productive et reproductive. Séparés de leurs congénères, les animaux développent des formes d’agressivité les uns à l’égard des autres (c’est le cas des vaches mais aussi des poules ou des cochons dans les élevages industriels). Enfin, ces animaux sont privés de ce qui constitue leur essence, c’est-à-dire de l’ensemble des dispositions individuelles et des interdépendances transpécifiques qui définissent leur nature relationnelle. D’une théorie de l’exploitation des vivants autres qu’humains, on peut donc déduire une théorie de l’aliénation animale. Exploiter les vivants cherche à expliciter ces différentes manières de mettre la nature au travail, à élaborer une théorie des rapports capitalistes à la nature. Il me paraît important de noter qu’il n’existe pas un rapport moderne à la nature mais une logique – qui est celle de l’accumulation de capital – qui oriente différentes modalités d’appropriation, de destruction, d’exploitation ou d’aliénation des natures autres qu’humaines. 

Ceci implique que les écologies d’émancipation doivent repartir de ces rapports capitalistes à la nature, structurés par des formes d’organisation du travail et orientés vers la production pour le profit. Si c’est moins le consommateur et l’ingénieur qui apparaissent comme les figures tutélaires de la transition, il faut remettre les travailleurs humains et autres qu’humains au cœur des luttes écologistes. A côté des luttes – essentielles – pour les communs naturels et la préservation du vivant dont les Soulèvements de la Terre propose l’une des premières synthèses tout à fait novatrice, il faut une écologie des travailleurs qui parte des lieux de production et des conditions de travail. Sans une nouvelle composition politique qui mêle défense des communs, préservation de la nature et organisation de travailleurs, les écologies d’émancipation seront bien en peine d’imposer leur agenda.

Vous brossez à la fin du livre des scénarios possibles, qui découlent des stratégies mises en œuvre depuis quelque temps par les gouvernements pour contrôler la crise écologique. Pourriez-vous en dire un mot ?

Après une période de climato-négationnisme généralisé, les gouvernements contemporains semblent désormais reconnaître l’existence et la gravité du désastre environnemental. Mais ils le font selon les deux modalités que j’évoquais plus haut : personnalisation et moralisation des comportements individuels d’une part, techno-solutionnisme d’autre part. La transformation des habitudes individuelles et des dispositifs techniques s’accommode fort bien de l’impératif du profit : en développant des techniques, on augmente la productivité du travail et on ouvre de nouveaux marchés pour la consommation (des entreprises et des personnes physiques). L’incitation à une consommation raisonnée exprime quant à elle la nécessité pour les capitalistes de trouver des débouchés pour les marchandises en suivant les désirs des consommateurs et des consommatrices.

Mais le capitalisme du désastre dessine un scenario autrement plus tragique. Le réchauffement climatique perturbe les conditions d’habitabilité de la planète au point que le GIEC considère que deux milliards d’individus devront quitter les terres qu’ils habitent parce qu’elles seront invivables d’ici un siècle. Cette destruction de l’habitabilité de la planète pour les humains et les autres qu’humains s’accompagne d’une mobilisation raciale des appareils coercitifs d’État. En un mot, on assiste depuis les années 1970 à la militarisation et à la multiplication des frontières. Elles ne délimitent plus seulement les limites externes du territoire souverain mais traversent tout l’espace politique par des contrôles de papiers, des contrôles au faciès, des meurtres racistes reproduisant en permanence une hiérarchie entre citoyens de première, deuxième et troisième zone. Cette convergence entre les politiques racistes des États des Nords et la crise climatique dessine l’image d’un monde où l’administration du désastre sera à la fois colonial et écologique : un régime d’exploitation maîtrisé dans les Nords et un régime extractiviste généralisé dans les Suds, un pillage sans frein des ressources écologiques et sociales des pays qui subissent depuis plusieurs siècles les effets du colonialisme et qui subissent désormais aussi les effets de la crise écologique. C’est dans ce contexte qu’on assiste à la résurgence de discours malthusiens ciblant les populations « excédentaires » qui menaceraient de remplacer les populations blanches occidentales et l’apparition d’un discours éco-darwinien sur la capacité des sociétés à s’adapter au changement climatique. Comme l’a bien montré le collectif Zetkin dans Fascisme fossile, la gestion de la crise écologique risque de se déployer dans le contexte d’un « nationalisme vert », un investissement racial de la souveraineté écologique.

Vous opposez à ces stratégies un « communisme du vivant ». Comment le définiriez-vous ? Et comment envisager dans ce cadre la transition écologique ?

Repartons d’abord de l’ennemi principal. Le capitalisme menace les conditions d’habitabilité de la planète pour tous les vivants, humains et non humains, de manière très différenciée à l’échelle mondiale, renforçant ainsi des inégalités structurelles entre riches et pauvres, entre Nords et Suds, héritées de sa période coloniale. Il détruit donc les conditions de subsistance.

Le communisme du vivant cherche à décrire un processus d’abolition des conditions matérielles de la souffrance, en assurant la subsistance des vivants et les conditions d’habitabilité de la planète. La « reproduction éco-sociale de la vie », pour reprendre une expression de la philosophe Kendra Coulter, apparaît alors plus importante que la production de marchandises pour le profit. Le problème que soulève une transition écologique est moins de chercher des solutions particulières à des problèmes techniques que de transformer l’appareil productif pour le mettre au service de la subsistance pour tous les vivants. A cet égard, on connaît déjà beaucoup de « solutions » : abolir l’industrie agro-alimentaire au profit de politiques agricoles plus soutenables et respectueuses de la bio-diversité et des travailleurs ; amorcer une bifurcation énergétique en décarbonnant l’économie ; développer les travaux de soin, de santé et de préservation des environnements sociaux et naturels ; limiter la logistique à des usages absolument nécessaires, etc. Mais ceci suppose de se confronter aux détenteurs des moyens de production qui cherchent toujours à obtenir davantage de profits.

Dès lors, le problème politique devient de construire des forces sociales capables de lutter contre la propriété privée des moyens de vivre et des États qui la protègent. Jusqu’à maintenant, les mouvements écologistes des Nords ont peiné à composer des collectifs politiques qui rassemblent des défenseurs de l’environnement, des collectifs qui luttent contre l’accaparement de la Terre et des travailleurs et travailleuses mobilisés pour l’écologie. Or ces derniers sont essentiels dans la lutte contre le désastre car ils sont au cœur de l’appareil productif responsables de la crise écologique. La destruction de la nature suppose l’exploitation des travailleurs. Sans la seconde, la première est impossible : pas d’extraction, de production, de circulation, de consommation sans travailleurs qui subissent le joug du capital. La crise écologique est inscrite dans la structure de classe du capitalisme. Cette situation confère également aux travailleurs un poids politique décisif dans la transformation de l’appareil productif. Dans la mesure où ils ont la main dessus, ils peuvent le paralyser par le sabotage, l’interrompre par la grève, se le réapproprier par les occupations et la socialisation. Le communisme du vivant place donc au cœur de la transition écologique une planification de la subsistance socio-écologique.

Pour construire ces alliances ou composer de nouvelles subjectivités politiques, il est nécessaire de construire des plateformes de revendications communes où les écologistes soutiennent matériellement les travailleurs. Il faut par exemple demander une hausse des salaires pour limiter les profits du capital et assurer une augmentation du pouvoir d’achat dans tous les secteurs mais il faut aussi constituer des fonds ou des mutuelles pour garantir le maintien des salaires des travailleurs des secteurs qui devront être démantelés ou reconvertis, exiger une réduction du temps de travail qui corresponde nécessairement à une baisse de la quantité de marchandises produites, toutes choses restant égales par ailleurs.

Le communisme du vivant défend donc une politique de réappropriation collective des moyens de subsistance, à commencer par la terre, et entend lutter contre la racialisation de la crise écologique.

 

* Pour aller plus loin, on peut également visionner l'entretien vidéo avec l'auteur sur le site Hors-Série.net.