Le même désir de visibilité et de transparence s'exprime dans leur appel à mettre fin à la "propagande univoque des médias officiels chinois" qui ne contribue qu’à attiser des animosités déjà vives, et à ouvrir le Tibet aux médias nationaux et internationaux indépendants, cette "attitude ouverte" devant permettre par ailleurs d’améliorer l’image dont le gouvernement de Pékin jouit auprès de la communauté internationale. Au terme du manifeste, la trentaine d’écrivains, journalistes, professeurs d’université et militants des Droits de l’Homme signataires exhortent le Parti communiste au pouvoir à maintenir à tout prix la cohésion nationale en évitant d’accroître les divisions inter-ethniques et en "respectant les libertés de religion et d’expression explicitement garanties par la Constitution chinoise", celles que le peuple tibétain tente précisément de faire valoir. Libre à chacun d’apposer sa signature à la fin de la pétition à condition de respecter quelques règles élémentaires d’engagement : n’utiliser que son nom courant, le recours au pseudonyme ou à l’anonymat étant fermement prohibé, et préciser son lieu de résidence et son occupation. Les signatures peuvent être envoyées à l’une des adresses suivantes : xizangwenti@gmail.com; xiamixiami@hotmail.com ou encore degewa@gmail.com.
* Voir l'article de la New York Review of Books retranscrivant le manifeste en anglais.
* À lire également sur nonfiction.fr :
- L'article de Bastien Engelbach consacré au texte de François Jullien, spécialiste de la pensée chinoise, "Des Droits de l’homme – notion d’universalisant", paru dans le numéro d’hiver de L’agenda de la pensée contemporaine (Flammarion).
- L'article de Vassily Klimentov sur l'éclatement des émeutes de Lhassa.
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