A l'occasion des 15 ans de Nonfiction, Xavier Desjardins, ancien coordinateur du pôle urbanisme et politique de la ville, revient sur sa relation avec le site.

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis professeur à Sorbonne Université, spécialisé sur les questions d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de transition écologique. Je suis chercheur au sein du laboratoire Médiations. Je suis également consultant au sein de la coopérative Acadie, où nous menons de nombreuses missions de conseil et de recherche-développement sur les thèmes de l’action publique et du territoire. Depuis quelques mois, je suis gérant de cette coopérative. Depuis mon master (DESS à l’époque !) et mon doctorat, mes thématiques de recherche se sont toutes insérées dans ce champ des questions territoriales et de l’action collective. Je suis l’auteur de divers ouvrages, notamment sur la planification urbaine, l’aménagement du territoire et les politiques de mobilité.

Quand et comment avez-vous croisé la route de Nonfiction et quelle est votre contribution à Nonfiction ?

Dès la naissance de Nonfiction, j’ai été attiré par le site. J’ai un peu oublié comment je me suis retrouvé dans cette aventure ! A l’époque, Frédéric Martel y était très impliqué. J’y ai rencontré beaucoup de gens passionnants. J’ai été coordinateur du pôle « ville et logement » entre 2007 et 2011. Depuis une décennie maintenant, j’ai pris un peu de champ en tant que producteur de notes ou recensions, mais j’ai toujours un vif intérêt pour ce site.

Qu'est-ce qui vous plaît dans Nonfiction ?

L’émulation intellectuelle ! Quand je coordonnais le pôle, on échangeait entre contributeurs du pôle (une petite dizaine), on suivait l’actualité des livres et des idées, on débattait … Le livre reste un « pilier structurant » de la vie des idées.

Quels sont les articles (ou les entretiens) dont vous êtes le plus fier ?

J’ai beaucoup aimé faire la recension du livre Ghetto urbain de Didier Lapeyronnie, qui m’a ensuite accordé un entretien pour discuter de son livre et de sa méthode sociologique.

Le livre de Mike Davis me paraissait assez peu intéressant avant de connaître Dubaï. J’aurais maintenant une critique plus caustique de ce type d’essai après avoir fait de nombreux séjours dans cette ville ! L’indignation, même légitime, ne suffit pas à l’analyse.