Un article du New York Times se penche sur la "graphomanie collective" qui se développe (notamment) aux Etats-Unis. Alors que 53% des Américains interrogés lors d'une enquête disent ne pas avoir lu un seul livre l'année précédente, le nombre de livres publiés chaque année ne cesse cependant d'augmenter. Soit pour 2007 : 400 000 livres. Cette augmentation est liée pour une part à la réimpression d'ouvrages qui n'étaient plus imprimés et surtout au nombre croissant de livres publiés à la demande.

Il est, en effet, de plus en plus facile, et de moins en moins onéreux, de publier soi-même son petit ouvrage. C'est ce qu'on appelle le "self-publishing", et c'est un secteur en pleine expansion : une société comme IUniverse, fondée en 1999, publie 500 titres par mois et possède déjà 36 000 titres disponibles. Les grands libraires commencent à s'intéresser à ces livres, et Amazon possède BookSurge, qui permet à chacun de publier son opus.

Tout le monde a une histoire, et chacun veut raconter la sienne : il suffit maintenant de publier un livre ou de créer son blog (175 000 nouveaux blogs sont créés quotidiennement à travers le monde).

Nous sommes tous, potentiellement, des auteurs sans lecteurs.


Lire l'article du New York Times, par Rachel Donadio.


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Crédit photo : gadl / flickr.com