Les sciences studies se sont emparées, dans les années 1980, de la controverse (entre savants ou institutions) comme objet privilégié de l’analyse du développement scientifique. Véritable pendant de la microstoria ou du "tournant geertzien en anthropologie" (D. Pestre) l’étude des controverses est en passe, semble-t-il, "de devenir aujourd’hui, une sorte de sésame de l’histoire intellectuelle" (A. Lilti).
Mais à quoi sert l’analyse des controverses ? Qu’il s’agisse de souligner le "caractère performatif" de cette dernière (C. Prochasson) ou de mettre en garde contre la tentation d’un "extrême localisme" à travers l’abandon de l’approche classique des conflits sociaux, la controverse apparaît, dans ce numéro de la revue Mil neuf cent, comme un concept largement opératoire, applicable à un large spectre de disciplines.


Mil neuf cent. Revue d’histoire intellectuelle, "Comment on se dispute, les formes de la controverse : de Renan à Barthes", 25, 2007, 240 pages, 18 €
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