Philippe Sollers est écrivain. Né en 1936, il entre très tôt en littérature, et côtoie d’emblée les plus grands noms de son temps : son premier roman, Une curieuse solitude, reçoit dès sa sortie en 1958 l’éloge de Mauriac et d’Aragon. En 1960, il fonde la revue Tel Quel, qui regroupera toute l’avant-garde intellectuelle française du moment, publiant Genette, Kristeva, Derrida, Foucault. Le second roman de Philippe Sollers, Le Parc, est publié en 1961 et obtient le Prix Médicis. Puis il signe de nombreux ouvrages à caractère expérimental : Drame (1965), Nombres (1968), Logiques (1968), Lois (1972), H (1973) et Paradis (1973), roman formé d'une seule phrase sans aucun signe de ponctuation. En 1968, il signe deux essais: Théorie d'ensemble et L'Écriture et l'Expérience des Limites. En 1971, à la suite de l'interdiction du livre de Maria Antonietta Macciocchi, De la Chine, à la Fête de l'Humanité, il rompt avec le Parti communiste français dont il était proche. Dans les années 1980, sa production romanesque devient moins expérimentale. Son roman Femmes (1983), dans lequel il évoque la mémoire de certains "amis" décédés récemment (en particulier Lacan, Barthes, Althusser), connaît un grand succès, de même que Portrait du joueur (1985), Paradis 2 (1986), Le Coeur absolu (1987), Les Folies françaises (1988) et Le Lys d'or (1989). En 1981, il abandonne Tel Quel en  pour fonder la revue L’infini. Grand lecteur des classiques, il a pour particularité de faire redécouvrir des auteurs méconnus ou mal-aimés : Dante, Saint-Simon, Sade, Céline. Il publie également de nombreux essais sur la peinture : Watteau et les femmes (1992), Le paradis de Cézanne (1995), Picasso, le héros (1996), Les passions de Francis Bacon (1996). En 1993, il adresse son roman, Le Secret au Pape. En 2000, il remettra également en mains propres à Jean-Paul II son livre sur Dante, La Divine comédie. Suivent Un amour américain et Cavale (Nouvelles, 2001), L'Étoile des Amants (2002), Une Vie Divine (2006, sur Nietzsche). Enfin en 2007, il publie ses Mémoires, sous le titre Un vrai roman (Plon), ainsi qu’un essai sur la Grèce et la pensée chinoise intitulé Guerres Secrètes (Carnets nord).