Science Daily rapportait la semaine dernière la parution d'un rapport   de la Fondation Dana, une fondation privée philanthropique aidant la recherche sur le cerveau, l'immunologie et l'enseignement des arts basée à New York. Ce rapport, intitulé "Learning, Arts and the Brain", est le résultat d'un travail de trois ans mené par sept chercheurs en neurosciences cognitives, venus des principales universités américaines, sous la direction de Michael S. Gazzaniga de l'université de Californie à Santa Barbara. La question était : apprendre l'art rend-il intelligent ?

Par des outils de neuro-imagerie et des expériences de psychologie expérimentale, les chercheurs auraient identifié huit points essentiels, qui loin de dégager un rapport de cause à effet entre apprentissage des arts et développement augmenté de capacités cognitives plus générales, donnent cependant des preuves de liens forts et des pistes fondamentales pour les explorer. Par exemple, développer un intérêt pour un art performatif (comme la danse, le théâtre, le mime, le cirque...) augmenterait la capacité à fournir une attention large et soutenue, ce qui est nécessaire pour progresser dans ce type d'art  ; de même, la pratique de la musique à haut niveau développe la mémoire, et les capacités de représentation géométrique ; entretenir un goût esthétique fortifie un tempérament ouvert...

Disons comme Peter Brook que les sciences cognitives s'amusent encore une fois à découvrir avec prudence ce que le théâtre (et les arts) savent et utilisent depuis longtemps. Une nouveauté cependant : la mise en évidence d'influences génétiques dans le développement d'un intérêt pour les arts. La question devient donc : apprendre l'art développe-t-il les facultés intellectuelles, ou bien qui possède des facilités cognitives sera-t-il attiré par la pratique artistique ?


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