Coup de projecteur sur le festival Lumière qui se tiendra à Lyon du 14 au 20 octobre 2013.

Dans un communiqué officiel de l’Institut Lumière, Thierry Frémaux (son instigateur) annonçait : " Le prix Lumière est attribué à Quentin Tarantino pour l’ensemble de sa carrière, pour sa cinéphilie irradiante, pour les hommages rendus à l’intérieur même de ses films à toute la mythologie du 7e art ". À l’instar du réalisateur américain, le festival Lumière, organisé pour la cinquième année consécutive, prend le parti de l’hétérogénéité et se déploie sur fond d’une ébullition cinéphilique qui n’évite pas toujours l’éclatement. De Blackmail, incarnation exaltante du passage au cinéma parlant jusqu’à la nuit Monty Python en passant par des rétrospectives consacrées à Hal Ahsby ou Ingmar Bergman, le programme célèbre la diversité et la richesse du cinéma en refusant tout cloisonnement, qu’il soit générique, spatial ou temporel. Pendant une semaine, les écrans de Lyon et des communes voisines nous projettent sous d’autres latitudes, d’autres temps aussi – l’une des ambitions du festival étant d’exhumer les œuvres du passé et de mettre à l’honneur la restauration des films. Si le spectateur aura parfois du mal à discerner un fil conducteur dans la disparité des œuvres choisies, il peut s’attendre en revanche à des découvertes passionnantes ponctuées par de belles rencontres. C’est sans doute l’une des forces du festival : concevoir le cinéma comme un échange et faire vivre les films par-delà leur projection en ouvrant le dialogue entre public et professionnel. Acclamé lors de sa dernière apparition au festival Lumière, Michael Cimino revient cette année encore pour présenter la copie restaurée de son chef d'oeuvre Voyage au bout de l’enfer (1979). De nombreux autres réalisateurs, acteurs, artistes ou producteurs viendront cette semaine à Lyon afin d'y partager leur amour et leur(s) conception(s) du cinéma.

Enfin, après s'être imposé dans le paysage culturel et artistique, le festival se lance aujourd’hui dans une bataille économique en élaborant le premier marché du film classique. Ce sera l’occasion pour les professionnels, mais aussi le public de se rencontrer et d’échanger dans l’effervescence des affections et des compétences. Et comme le hurlait Tarantino à Cannes en 2009 : " Vive le cinéma ! "