La présidente du Front national estime aujourd'hui que le seul espace de liberté est incarné par le Parlement. "Il n'y a plus d'élection présidentielle. A partir du moment où ils ont voté le Traité de Lisbonne contre l'avis des Français, ils ont transféré la souveraineté nationale à Bruxelles. Il s'agit aujourd'hui d'élire des fonctionnaires, des employés de banque, de la BCE plus qu'un président de la République (…).Evoquant son souhait d'un système où la proportionnelle serait intégrale, Marine Le Pen, qui a lancé sa campagne législative sous le nom de « Rassemblement bleu marine », a poursuivi: "je vois une Assemblée nationale où enfin le peuple sera revenu dans sa maison et qui pourra empêcher la déliquescence économique, sociale, identitaire de notre pays".
Exclue du second tour de la présidentielle, la présidente du Front nationale estime cependant que "la victoire est inéluctable. Je crois que nous allons arriver au pouvoir. Je pense que nos idées seront bientôt majoritaires. Elles avancent dans des proportions spectaculaires. Les Français s'aperçoivent que nos idées étaient justes".
La normalisation du parti reste visiblement la priorité de Marine Le Pen. "Je ne suis pas d'extrême-droite, je suis la représentante d'un parti national et patriote. Je dénie et refuse ce terme d'extrême-droite volontairement péjoratif qui a été utilisé par des organes de presse pour nous mettre dans des sacs avec des gens infréquentables, a-t-elle déclaré. Marine le Pen n'exclut d'ailleurs pas de changer le nom du parti: "si le Rassemblement bleu marine est un succès, nous nous poserons la question de le perpétuer".