EuroCité, le think tank européen progressiste, publie une note critique sur l'action extérieure menée par l'Union européenne dans la région du Caucase du sud, notamment quant à sa gestion du projet de gazoduc "Nabucco". En voici un résumé.

 

* Yalchin Mammadoff, "L'Union européenne et les pays du Caucase du sud : le défaut d'ambition stratégique", EuroCité, 04.02.2011.

 

Dans les débats actuels sur les limites de l’Europe émerge la place du Caucase du sud qui se trouve au cœur du Heartland. Des nouveaux instruments et des nouvelles initiatives ont été mis en place afin de réduire la « distance » entre l’Europe institutionnalisée et le « jardin de l’Europe » qui est largement sous l’influence russe. Pourquoi le Caucase du sud est-il important pour l’Europe ? L'objectif ne serait-il pas un environnement sécurisé pour une sécurité renforcée ? Comment l’Europe appréhende-t-elle la région, en tant que « cercle d’amis », « cordon sanitaire » ou bien fournisseur alternatif d’énergie ?

Le Caucase du sud est un carrefour stratégique des projets énergétique européens. Après l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, l’Europe veut contribuer à sa sécurité énergétique par l'importation du gaz caspien. Dénommé « Nabucco », le gazoduc en projet oppose les intérêts économiques et politiques des acteurs, ce qui explique l’avenir flou de celui-ci. Les conséquences que l’on doit tirer du dossier Nabucco est l’idée que si L’Union veut effectivement éviter de monopoliser l’initiative des projets de coopération, elle doit être capable de sortir de son cadre du « cordon sanitaire » et s’investir dans des projet entre partenaires égaux.