Tout historien de l'art moderne connaît le célèbre diagramme conçu en 1936 par Alfred H. Barr, premier directeur du MoMA de New York, à l'occasion de l'exposition Cubism and Abstract Art. Ce schéma généalogique rend compte des relations entre les mouvements artistiques dans les premières décennies du XXe siècle.

La même opération analytique est-elle possible dans le cadre de l'histoire de l'art syrien, depuis la fin du XIXe siècle à nos jours ? La relative inconsistance de la formation théorique dispensée à la Faculté des Beaux-Arts de Damas (à l'origine un institut de formation aux Beaux-Arts) suscite quelques doutes à cet effet. Quels sont les outils à disposition des historiens et des critiques syriens ? La carence de sources et de documentation organisée ne facilitent a priori pas la recherche. Pourtant on parle d'art dans les journaux et les revues, et des catalogues d'exposition sont publiés. Quelle est la valeur historique et critique de ce matériel ? Comment est-il diffusé et conservé ?

Nous avons interrogé Boutros Al-Maari, chercheur en anthropologie sociale à l'EHESS à Paris et auteur d'une thèse sur la peinture moderne en Syrie. Diplômé en gravure de la Faculté des Beaux-Arts de Damas, Boutros al-Maari est par ailleurs peintre et auteur-illustrateur de plusieurs livres destinés à la jeunesse et de livres d'artiste.

 

 

Nonfiction.fr : La population des artistes plasticiens syriens semble de plus en plus abondante. Est-ce aussi le cas des critiques d’art ?

Boutros Al-Maari : L’évolution des arts plastiques en Syrie ces dernières décennies est concomitante de celle de la "critique d’art" en tant que commentaire sur l’art. Le nombre de journalistes et d’écrivains qui publient sur l’art moderne augmente, de même que les rubriques dans la presse, les reportages ou les enquêtes artistiques dans les médias. Un certain nombre de quotidiens, revues et magazines consacrent régulièrement des reportages sur l’actualité artistique, avec entretiens à la clé. Les télévisions, publiques et privées, qui contribuent à couvrir également l’actualité artistique, abordent de temps à autre une question d’art plastique avec un peintre local. Cependant, ce progrès ne satisfait guère les artistes ni ceux qui s’intéressent à l’art. Alors que les artistes regrettaient par le passé le désintérêt de la presse, ils se plaignent maintenant du niveau médiocre des articles publiés et des jugements sévères et négatifs dont ils sont l’objet. Bref, l’évolution des arts plastiques et l’augmentation du nombre d’auteurs au cours de ces années ne signifient pas systématiquement une vraie évolution dans le domaine de la critique d’art en Syrie.

 

Nonfiction.fr : Artistes et critiques ont toujours eu des relations dialectiques. Pouvez-vous illustrer leur contexte local ?

Boutros Al-Maari : Dans une enquête publié en 2002 dans le journal al-Ba‘th sur les relations entre la critique d’art et les artistes en Syrie sont répercutées les accusations que les artistes portent contre une critique d’art, je cite, "inapte à accompagner l’évolution du mouvement artistique" ou ne comportant que "des réflexions superficielles, fantaisistes et non objective", émanant d’amateurs qui se laissent guider par leurs impressions plutôt que par un jugement réfléchi. Ghassan Siba‘i, ex-professeur aux Beaux-Arts de Damas, regrette que la critique en Syrie prenne souvent un aspect exclusivement négatif. Ensuite est dénoncée une critique improvisée, faite par les artistes eux-mêmes et partiale. Mahmoud Chahin, professeur aux Beaux-Arts de Damas, sculpteur et critique d’art, signale qu’au cours de ces dernières années, des écrits, je cite, "étranges et bizarres" sont parus dans la presse arabe et syrienne, cette dernière multipliant des termes et des mots complexes, parfois confus qui n’ont rien à voir avec l’art plastique. Cependant, pour les critiques d’art, les artistes nient la relation dialectique entre l’art et la critique et rejettent donc la responsabilité de cette situation sur les artistes, leur reprochant leur manque de curiosité et de lecture. Saad Al-Qassem, peintre de formation, critique d’art et rédacteur en chef du magazine de variété Founoun ("Arts"), accuse les artistes qui dénoncent, je cite, "l’absence d’une vraie critique", de manquer de culture artistique pour ne pas dire culture générale, et de ne pas faire l’effort d’améliorer leurs connaissances en théorie de l’art. 

 

 

Nonfiction.fr : Si les artistes et les critiques semblent les mêmes parfois, et totalement irréductibles dans d’autres cas, comment élaborer une histoire de l’art plausible en Syrie ?

Boutros Al-Maari : Dans cette même enquête, Afif Bahnassi, historien de l'art, désigne le rôle de la critique comme important dans l’évolution du mouvement plastique du moment où que cette critique est sérieuse, objective, et possède une expérience et une culture approfondie. Mais il reproche au public et aux artistes de négliger les écritures des critiques et des journalistes. Dans ce débat, l’artiste désirait ardemment l’avènement d’une critique d’art ou d’ "esthéticiens chercheurs" qui seraient apte à lire son art d’une façon sérieuse, et qui l’aideraient à découvrir les points de forts et faibles de son œuvre. Parmi la cinquantaine d’ouvrages publiée sur l’art moderne en Syrie, une dizaine seulement est écrite par des spécialistes en art. Le reste est rédigé par des peintres intéressés à l’histoire de l’art syrien ou aux démarches artistiques de leurs collègues. Ces livres n’ayant pas de plan précis ni de méthodologie, ils n’ont aucune valeur scientifique mais ont parfois une valeur documentaire. Le lecteur se demande parfois s’il est devant une biographie d’un artiste, des chroniques personnelles ou une étude esthétique. Ghassan Siba‘i attribue cette lacune à la politique d’enseignement de la Faculté des Beaux-Arts et déplore l’absence d’une section de critique d’art, comme c’est le cas à l’Institut supérieur des Arts de la Scène de Damas. Siba‘i signale en outre que les universités syriennes ne prévoient pas de bourses d’études à l’étranger pour l’esthétique ou la critique d’art.

 

Nonfiction.fr : Pourtant la formation en histoire de l’art figure au programme de la Faculté des Beaux-Arts…

Boutros Al-Maari : Les artistes syriens issus de la Faculté des Beaux-Arts ont rarement une véritable formation théorique dans le domaine de l’art. Leurs connaissances restent limitées. La majorité des étudiants considère les cours d’histoire de l’art ou d’autres cours théoriques comme un pis-aller voire une punition nécessaire pour passer l’examen à la fin du semestre. Les cours pratiques dans les ateliers constituent l’objectif premier des étudiants, et non pas les cours de formation théorique. Ainsi, et comme je l’ai constaté en tant qu’enseignant, la plupart des élèves n’ont qu’une faible idée des grands maîtres de la peinture ou des courants artistiques. Les étudiants ne connaissent pas la majorité des peintres syriens de la première génération ni même des générations plus récentes… Malheureusement, l’histoire de l’art syrien n’est pas encore écrite ni, évidemment, enseignée. Quant aux artistes enseignants qui ont suivi leurs études doctorales en histoire de l’art ou en philosophie de l’art à l’étranger, ils n’ont pas publié leur mémoire de thèse et ne font pas partager leurs recherches académiques à leurs étudiants. La situation se perpétue. L’histoire de l’art et l’esthétique ne figurent pas au premier plan dans le programme des enseignements. Il suffit d’y jeter un coup d’œil.

 

Nonfiction.fr : Comment faire l’état des lieux ?

Boutros Al-Maari : Malgré les progrès dans les moyens de communication, il reste difficile pour un simple lecteur d’avoir une idée autre que superficielle de l’état et des évolutions de l’art en Syrie. À vrai dire, la plupart de ceux que l’on nomme critiques d’art n’ont qu’une vague idée de ce qu’est l’esthétique et la critique. Ils partent de quelques idées répétées ou d’une vision idéologique de ce que l’art devrait être ou représenter. Cela se reflète dans l’analyse naïve des critiques d’art qui cherchent dans l’œuvre de l’artiste les points communs avec l’héritage arabe, sinon avec les courants occidentaux, alors que l'artiste poursuit des buts tout à fait différents. 

 

 

Nonfiction.fr : Que dire de l’offre éditoriale syrienne ?

Boutros Al-Maari : Pourquoi ne se réfère-t-on pas aux livres publiés ou aux études académiques, comme source d’information, sur l’art moderne syrien ? Plusieurs raisons à cela. Premièrement, la formation et le niveau culturel des critiques d’art qui les empêchent de viser toute ambition scientifique. Il y a aussi les rapports sociaux, religieux ou politiques entre l’artiste et son art, qui expliquent certaines évolutions vis-à-vis de sa démarche artistique, et qui ne sont même pas abordés par les critiques, par peur de toucher des sujets tabous : le problème se pose en particulier pour les artistes sympathisants de partis non-autorisés ou qui figurent dans l’opposition. Enfin, il ne faut pas oublier les problèmes financiers que rencontrent certains critiques d’art ou chercheurs pour publier leurs études. En ce qui concerne les mémoires de thèse que les artistes doctorants préparèrent à l’étranger, rares sont ceux qui traitent uniquement de l’art moderne en Syrie, mais le font dans le cadre d’une étude comparée ou sur l’art arabe en général. Le fait que tous ces doctorants évitent de publier de leurs thèses fait douter de la qualité du contenu ou du sérieux des recherches qu’ils ont effectuées. 

 

Nonfiction.fr :  Cette relation, relativement âpre, entre artistes et critiques/historiens a-t-elle un histoire ?

Boutros Al-Maari : La première génération d’artistes syriens s’interrogeait sur le peu d’intérêt que les écrivains et les journalistes portaient à leur production artistique, alors que les autres genres de la création tels que la poésie et le roman occupaient le premier plan de la vie culturelle. Pour cette génération, la presse eut un rôle non négligeable pour ce qui est de maintenir une vie artistique naissante, et pour soutenir les artistes dans une société qui ne comptait pas l’art moderne parmi ses intérêts premiers. Suite à la multiplication des activités plastiques à partir des années 1950, l’art moderne prit naturellement plus de place dans la presse. Plusieurs écrivains et journalistes assumèrent le rôle des critiques d’art. Certains hommes de lettres, artistes ou même des scientifiques qui avaient poursuivi leurs études à l’étranger, avaient en effet acquis des idées sur l’art moderne occidental en visitant les galeries et les musées. Mais cela ne suffisait pas à en faire de véritables critiques d’art. Ils mettaient naïvement sur le papier leurs impressions sur les manifestations artistiques en Syrie. Leurs commentaires étaient subjectifs et superficiels, avec une profusion de formules et d’expressions poétiques décrivant la production artistique sans jamais aborder l’aspect technique ou esthétique de l’œuvre. Pour parler d’un peintre talentueux, on le disait "qawi" (fort) ou "qawi jiddan" (très fort) et quand on aimait une œuvre, il la jugeait "jamil" (belle) ou "mu‘abber" (impressionnante), ou au contraire "pas belle". De ce fait, on scindait les artistes en deux catégories : les "forts", c’est-à-dire talentueux, et les artistes débutants, qui manquaient de talent. Selon ces critères d’évaluation, une œuvre réussie devait représenter de "beaux" personnages et de "beaux" objets, et cette beauté consistait avant tout en ce qu’ils donnaient une impression d’imitation exacte de la réalité. Outre les écrivains et les journalistes, certains peintres en vinrent aussi à s’ériger en critiques d’art, décrétant même qu’ils étaient les seuls à pouvoir l’être dans la mesure où ils connaissaient le domaine, et les seuls capables d’analyser une œuvre. 

 

Nonfiction.fr : Quels sont les organes, aujourd’hui, capables de relayer un discours sur l’art ?

Boutros Al-Maari : Depuis leur naissance, les trois quotidiens officiels damascènes, al-Ba‘th, ath-Thawra et Tichrin rendent compte plus fréquemment des faits de la vie artistique et publient régulièrement des articles sur ce thème et des interviews avec les artistes dans les pages culturelles du journal. Depuis 1997 parait le supplément culturel ath-Thawra ath-thaqafi, un seize pages dont le quart environ est consacré aux arts plastiques. L’importance donnée à l’art dans ce supplément est mise en évidence par la toile ou la sculpture d’un artiste syrien qui sert de couverture. Des revues mensuelles comme al-Ma‘rifa ("La Connaissance"), revue littéraire du ministère de la Culture, ou Bunat al-Ajial ("Les Bâtisseurs des générations"), la revue du ministère de l’Éducation, consacrent dans chaque numéro quelques pages aux arts plastiques syriens. Ce mouvement est suivi également par quelques revues culturelles indépendantes, comme al-Mada ("L’Horizon"), qui réservent plusieurs pages aux activités plastiques. Dans les années 1990, et parallèlement aux journaux, revues et magazines, l’édition des livres publiés sur l’art moderne a connu un certain développement. Mais le nombre des livres publiés sur ce thème par le ministère de la Culture ne dépasse pas la cinquantaine. Ces livres sont souvent des biographies d’artistes peintres. Parfois, il s’agit d’un recueil d’articles publiés dans les journaux locaux et arabes. Les auteurs, des non-spécialistes pour la plupart, manquent souvent de rigueur scientifique et ne font que reprendre des banalités. La présentation et la qualité d’impression de ces livres ne diffèrent pas de celles de la revue al-Hayat at-tachkiliyya car ils sont publiés par la même maison d’édition [ndlr : Direction des Beaux-Arts de Damas].

 

 

Citons la revue al-Hayat at-tachkiliyya qui essaie de présenter des articles dits "sérieux" sur l’art en Syrie, mais sa sortie irrégulière ne la met pas en phase avec l’actualité et ne couvre pas de façon satisfaisante les activités artistiques qui déroulent dans le pays. Les informations sont obsolètes. Mais au moins elles forment une archive pour les lecteurs. Et enfin n’oublions pas les catalogues publiés dans le cadre de Damas, Capitale de la Culture Arabe. À défaut d'alternatives, ils servent d’ouvrages de référence, notamment sur les collections publiques et surtout pour les œuvres de la première génération d’artistes syriens. Mais le fait que certains de ces catalogues se restreignent au patrimoine muséal limite leur valeur d'exemplarité de la création artistique en Syrie. Ce ne sont pas toujours les meilleures œuvres, c'est-à-dire les plus représentatives de la démarche d'un artiste, qui figurent dans ces publications. Le classement des artistes par génération n'est pas significatif et aboutit parfois à des aberrations difficiles à justifier du point de vue historique. Le premier catalogue couvre la période des pionniers jusqu'aux années 60, les deux suivants présentent l'art entre 1960 et la fin du siècle. Dans le dernier figure la "nouvelle génération". Le critère de distribution des artistes entre ces différentes phases n'est pas clair. Pourquoi Sara Shamma, née en 1975, figure dans le second catalogue ? À l'inverse, pourquoi situer Fadi Yazigi dans la "jeune génération" alors qu'il a dix ans de plus que Sara Shamma mais aussi une expérience similaire ? Pourquoi les trois premiers catalogues valorisent les collections publiques alors que le quatrième rend compte d'une simple exposition déconnectée des projets précédents ? Les deuxième et troisième catalogues citent en référence dans leur introduction "l'Atelier syrien" (muhtaraf as-souri) : quelles sont les sources de cette appellation ? Je ne les connais pas. On peut s'interroger sur les liens picturaux et stylistiques entre az-Zayyat et Moualla, entre Malva et Youssef Abdelké par exemple

 

Nonfiction.fr : N’y-a-t-il jamais eu d’alternative éditoriale à celle de l’État ? L’activité des galeries depuis les années 90 ne peut pas avoir négligé ce terrain.

Boutros Al-Maari : Il est effectivement important de signaler que des galeries damascènes comme Dimachq ou Atassi ont publié également des ouvrages. En 1994, la Galerie Dimachq prit le devant en publiant 5 fannanoun min souria ("5 artistes de Syrie"), un livre bilingue arabe-français, de grand format, utilisant un beau papier avec des illustrations de grande qualité. Ce livre illustre le parcours de cinq peintres qui n’ont en commun que le fait d’avoir exposé dans cette galerie. Quelques années plus tard, en 1998, la Galerie Atassi publia l’un des meilleurs livres sur l’histoire de l’art moderne syrien : al-Fann at-tachkili al-mou‘aser fi souria (« L’art plastique contemporain en Syrie »). Pour la première fois, le lecteur trouvait des informations complètes sur les œuvres reproduites, l’artiste, le titre de l’œuvre, la date de réalisation, et sa localisation. Ce livre bilingue arabe-anglais comprend une introduction par le poète syrien Adonis, suivie d’une étude du peintre Elias az-Zayyat sur l’art en Syrie avant l’avènement de l’art occidental. Le troisième texte dû à Tareq ach-Charif traite rapidement de l’histoire de l’art moderne en Syrie. Ces textes introductifs sont suivis d’une série d’illustrations présentant en trois parties l’histoire de l’art moderne syrien : la période des pionniers, la génération dite des Novateurs, et enfin les artistes contemporains. Un comité désigné par la galeriste a sélectionné les artistes dont les œuvres représentaient la période en question. Quatre pages sont réservées à chaque artiste avec une brève biographie et une série d’illustrations. Je citerais aussi un dictionnaire anglo-arabe publié en 2002 sur les artistes et galeries syriens, conçu par un artiste nommé Maqsoud. Et actuellement, je contaste que les galeries nous offrent des très beaux catalogues, bien conçus et illustrés. Mais comme j’ai déjà dit, les textes ne sont pas toujours au niveau du graphisme et de la qualité du papier ! J’aimerais quand même citer un texte cohérent, bien rédigé et écrit par l’architecte Michel az-Zayyat introduisant l’exposition d’Elias az-Zayyat à la galerie Atassi en 2002.

 

 

Nonfiction.fr : Comment vous situez-vous sur l’échelle de ce panorama ?

Boutros Al-Maari : Tout le monde s’accorde à reconnaître l’importance d’une critique d’art professionnelle, servant d’intermédiaire entre l’artiste, son œuvre et le public et ayant le talent de traduire l’œuvre plastique pour la rendre compréhensible à ceux qui ne connaissent pas l’art moderne. C’est là que je veux être. Je me suis intéressé aux origines de la peinture en Syrie et j’ai tout de suite été confronté à la question que se sont posée les pionniers de la peinture en Syrie : comme être arabe en utilisant une technique et un style étrangers ? Dans ce cas, la peinture n’est pas un art mais une expression pour se défendre, une expression identitaire. 

 

Nonfiction.fr : Contre qui ?

Boutros Al-Maari : À l’époque des Ottomans, certains d’entre eux avaient une idée sur l’art et son usage ; le portrait comme instrument de pouvoir s’est propagé grâce à eux. Mais l’Europe les a rattrapés. L’école byzantine s’est mélangée avec l’art populaire et a fusionné dans l’icône. La transition ne fut pas consciente mais le résultat est visible jusqu’à nos jours. Quant à la peinture de chevalet, il n’y a qu’à suivre le chemin des peintres italiens et français et constater l’identité des suiveurs. Mais nous sommes à une autre époque, celle où les artistes ne peignent plus sur commande mais pour leur plaisir

 

Propos recueillis le 13 mai 2009.

 

 

À lire également sur Nonfiction.fr :

- "Bilan et perspective de la politique culturelle syrienne (2) - Entretien avec Ahmad Moualla", par Nathalie Leleu.

- "Bilan et perspective de la politique culturelle syrienne (1) - Entretien avec Hanan Kassab Hassan", par Nathalie Leleu.