Dans le cadre du Libé des Philosophes, Libération ouvre aujourd’hui son journal à 59 philosophes. Le numéro donne une grande place au PS et une autre à Obama, plus petite mais non négligeable.

Le journal s'ouvre sur une série d’interpellations et de commentaires plus négatifs qu’élogieux vis-à-vis du "spectacle" qu’offre le PS, souligné aussi bien par Jean Salem, que par Marc de Launay et Marc Crépon dans leurs articles respectifs. Dénonçant principalement la domination de la personnification et des querelles sur le débat d’idées, ces premières pages donnent une vue de la situation du PS en attendant le congrès de Reims, avec une mention spéciale pour Ségolène Royal par Nicole Dewandre, qui voit en sa personne une réelle nécessité pour notre société, notamment dans l’influence qu’elle doit avoir sur l’évolution de la place des femmes.

Mais la vraie conclusion arrive après la lecture de l’article consacré à Obama, qui succède à ces pages spéciales "gauche". Le slogan désormais célèbre "Yes we can !" y est décrypté, et notamment l’emploi du pronom "nous" qui, selon l’article, révèle une offre de destin politique commun et à construire ensemble, et a réussi à rassembler une nation dans ses différences. Hasard ou enchaînement préparé, l’emplacement de l’article dans le journal rend ses premières pages encore plus éloquentes : entre "Yes we can !" et "J'ai envie", il y a effectivement une différence et pas seulement grammaticale


* Le Libé des Philosophes
(13.11.08)