Après la rentrée littéraire et le prix Nobel de littérature, les libraires font l’objet d’une attention particulière dans la presse cette semaine. D’abord, l’enquête de l’Express, accompagnée du classement des premières librairies françaises, brosse le portrait de ces nouveaux libraires, de vrais critiques, qui sont loin d’être uniquement des marchands de livres. L’article revient sur leur "nouveau pouvoir" et décrypte leur stratégie marketing : "confiance et proximité". Apparitions télévisées et radios, certains sont en effet devenus des stars médiatiques et de vrais leaders d’opinion. Les livres annotés par les fameux "bristols" s’arrachent et les débats, rencontres, et dédicaces organisés au sein des librairies attirent de plus en plus.

Mais si ces recettes sont là pour booster les ventes, la crise n'a-t-elle pas eu un impact plus fort sur l’activité des librairies en cette rentrée ? Si Le Clezio a été un concurrent de taille face à Harry Potter (qui avait dopé les ventes de 9% en octobre 2007), la revue Livres Hebdo signale tout de même un léger tassement des ventes. Celui-ci n’étant pas perçu et vécu de la même façon par tous les libraires interrogés, certains annoncent cependant se préparer à une année 2009 un peu plus difficile. En effet et en plus de la crise, un écart inquiétant se creuse entre les librairies indépendantes et le développement de la vente à distance et des grandes surfaces culturelles.

Sans compter ces dernières, ce sont au final Gibert Joseph et Gibert Jeune (Paris) qui arrivent en tête du classement des librairies françaises avec, respectivement, un chiffre d’affaire de 37 et 35 millions d’euro. Viennent ensuite Mollat (Bordeaux), Sauramps (Montpellier), La Procure (Paris), dont le chiffre d’affaire s’étend de 24 à 13 millions d’euro pour la dernière

 

*Jérôme Dupuis, "Le nouveau pouvoir des libraires", L’Express, 30.10.08

*Clarisse Normand, "Six libraires face à la crise", Livres Hebdo, 31.10.08