Alors que le coup d'envoi des États généraux de la presse vient d'être donné par Nicolas Sarkozy, le débat sur l'avenir de la presse a déjà commencé. La tenue de l'événement présidé par Emmanuelle Mignon, conseillère auprès du président, donne lieu à des avis très partagés.
Une réponse à une urgence...
L'objectif des États généraux est de faire face aux difficultés croissantes que rencontre la presse écrite ces dernières années, dues notamment au développement des quotidiens gratuits et à l'essor du numérique. Sur ce dernier point, le rapport remis par la secrétaire nationale de l'UMP, Danièle Giazzi, a récemment livré 34 recommandations.
Sur le modèle du Grenelle de l'environnement, quatre groupes de travail ont été formés et s'atteleront pendant deux mois aux thèmes suivants : aspects économiques et industriels, numérique, métier de journaliste et relations entre la presse et la société.
Arnaud de Puyfontaine (ex-P-DG de Mondadori France), Bruno Patino (directeur général de Radio France et ancien vice-président du Monde), Bruno Frappat (président du directoire de Bayard Presse) et François Dufour (fondateur du groupe Play Bac Presse) ont été annoncés pour piloter les opérations.
... qui ne fait pas l'unanimité
Mais la promesse faite par Emmanuelle Mignon de "mettre tout le monde autour de la table" n'aurait apparemment pas été tenue. Dans les colonnes de Libération hier, Laurent Joffrin affirmait craindre que l’événement ne soit qu’"une courtoise confrontation de points de vue entre l’Élysée et les excellences des médias". Il revendique une ouverture au grand public pour un débat où seraient enfin abordées "les questions qui fâchent".
Sur un autre aspect, Jean-Marie Charon sur Rue89 regrettait l’absence dans le rapport Giazzi, de la question de l’indépendance des médias, qui semble à nouveau absente des discussions
*À lire également :
- L'article de Libération de Laurent Joffrin : "Médias, des états généraux sans tiers état?"
- L'article de Rue89 de Jean-Marie Charon sur le rapport Giazzi
