La visite de Barack Obama à l’Élysée a constitué l’évènement de la semaine dernière. Mais cette rencontre fut aussi médiatisée que succincte : Barack Obama s’est posé vers 15H30 à l’aéroport du Bourget, puis, après un entretien d’une heure avec Nicolas Sarkozy suivi d’une rapide conférence de presse, le candidat est réparti immédiatement pour Londres, où il devait dîner avec le Premier ministre Gordon Brown. On ne peut alors qu’apprécier la sincérité de ce mot prononcé lors de son passage en France : "Ce qui m'inspire, c'est l'énergie du président [Sarkozy]. Il est constamment en train de bouger." Mais le paradoxe est là : les journalistes ont dû passer presque plus de temps à écrire leur compte rendu de la rencontre franco-américaine que le sénateur de l’Illinois sur le sol français. La visite de Barack Obama à l’Élysée a même été la plus courte de sa tournée européenne.

Moins de deux semaines après notre fête nationale, beaucoup d’entre eux se sont interrogés : la France ne serait-elle qu’un allié de seconde zone pour la toute puissante Amérique ? Que le Général se rassure : pour Rue89, la vérité est ailleurs et se trouverait plutôt du côté de nos restaurants et de nos attraits touristiques…

Aux États-Unis, avec la freedom of information act (loi sur la transparence des informations publiques), chaque voyage d’un élu est connu de la presse. Et les virées en directions de destinations supposées trop "agréables" sont généralement mal vues par les électeurs américains. Ainsi, il est politiquement "risqué" pour les hommes politiques américains de venir en France. Et s’ils rechignent à rendre visite à leurs homologues français, c’est tout simplement parce que "ça ne fait pas sérieux".

Quoiqu’il en soit, no doubt sur la probité d'Obama : peu probable en effet que le candidat ait eu le temps de se rendre au Fouquet’s ou ailleurs durant son passage express...