A l'occasion des 15 ans de Nonfiction, Augustin Voegele revient sur sa relation avec le site.

Pouvez-vous vous présenter ?

J’enseigne dans un collège du Haut-Rhin. Mes recherches portent principalement sur la prose française du premier XXe siècle : après une thèse sur le fantastique chez Jules Romains, j’ai travaillé (et travaille encore) sur les usages gidiens de la musique.

Quand et comment avez-vous croisé la route de Nonfiction et quelle est votre contribution à Nonfiction ?

J’aimais (j’aime toujours) prendre indirectement connaissance des livres que je n’avais (n’ai) pas le temps de lire en en parcourant des recensions ici et là. Le format libre, savant mais non universitaire, des recensions publiées par nonfiction.fr me plaisait tout particulièrement. J’ai eu envie de m’essayer à l’exercice : j’ai donc écrit à l’adresse générique que j’ai trouvée sur le site, et Benjamin Caraco m’a répondu avec la gentillesse qu’on lui connaît. Un peu plus d’un an plus tard, il m’a proposé, en accord avec Alexandre Maujean et Pierre-Henri Ortiz, de co-coordonner (le néologisme est laid, mais il s’impose) la section littéraire du site…

Qu'est-ce qui vous plaît dans Nonfiction ?

… ce qui a été pour moi l’occasion de rencontrer (par courriels interposés) des gens passionnants, érudits et bienveillants, humanistes en un mot – Anne Coudreuse, par exemple, l’une de nos contributrices les plus prolifiques, qui parle avec autant de science (et de flamme) des auteurs d’Ancien Régime et de la littérature contemporaine. Bref, ce qui me plaît dans Nonfiction, c’est qu’on y fait (qu’on soit lecteur ou contributeur) de belles rencontres.

Quel est l'article (ou la réalisation) dont vous êtes le plus fier ?

J’aurais bien du mal à répondre à cette question… En tant que contributeur, peut-être un article sur le livre de zoo-poétique d’Anne Simon, Une bête entre les lignes ­­­– parce que ce texte m’a permis d’enter (comme le fait beaucoup plus souvent que moi, sur notre site, Hicham-Stéphane Afeissa) des préoccupations « éthiques » sur des réflexions littéraires. En tant que coordinateur, je n’ai pas à être fier de quoi que ce soit – si ce n’est de jouer un petit rôle sur ce magnifique théâtre de la critique qu’est Nonfiction.