Un recueil de textes du syndicaliste libertaire Julien Le Pen qui nous replonge dans les questionnements socio-politiques de l'entre-deux-guerres et de la Seconde Guerre mondiale.

Ce recueil fait suite à Julien Le Pen un lutteur syndicaliste et libertaire. Il reprend exclusivement les articles publiés par Julien Le Pen dans le quotidien de la CGT, Le Peuple. Par son itinéraire d’ouvrier du bâtiment, Julien Le Pen rappelle quel a été le parcours d’une minorité syndicaliste libertaire.

Né en Bretagne en 1878, il s’installe à Paris au début du XXe siècle. Il meurt en 1945 d’un arrêt cardiaque dans les locaux de la CGT après avoir participé à la Résistance. Il a été membre des opposants à la Première Guerre mondiale. Il a participé à la scission syndicale de 1921-1922, fondant la CGT-Unitaire, liée au nouveau Parti communiste. A la suite de la défaite des partisans de l’indépendance du syndicalisme face aux communistes et aux incidents tragiques de la Grange-aux-Belles le 11 janvier 1924, durant lesquels le service d’ordre du PCF fit feu sur les militants libertaires tuant deux d’entre eux, Le Pen et de nombreux libertaires retournent à la CGT. Dès lors, il cherche par ses interventions écrites à raviver la flamme du syndicalisme révolutionnaire des années glorieuses d’avant la Première Guerre mondiale.

Ses textes ici rassemblés permettent de restituer les mutations du syndicalisme autour du Front populaire : l’inquiétude face à la rationalisation du travail, le combat contre le fascisme en Allemagne et en France, mais aussi la défiance face à la montée du communisme dans le mouvement syndical. Par la présentation de son parcours original et grâce à la plume particulièrement acérée de son auteur, ces textes viennent raviver les souvenirs du rêve ouvrier et rappeler l’histoire mouvementé du mouvement syndical.