On note le très bon article, toujours aussi emprunt de lyrisme, de Nicolas Garrigue, correspondant habitué du nouveau Bagdad. Cette fois-ci – il s’agit du Bagdad périphérique, irréel, absent des médias occidentaux où une autre vie indépendante, préoccupée, semble se dérouler à l’insu de tous. La réalité est là floue, elle n’a plus les contours précis de l’habitude.
On aime aussi les rétrospectives, les reportages décalés dont celui à l’aéroport de Roissy. Un pèlerinage dans un milieu clos, bastion emblématique de la société mondialisée moderne. Endroit où se côtoient, le temps d’un avion retardé, hommes d’affaires pressés et vacanciers inquiets. Lieu de non-rencontre, où s’écrasent, sans se toucher, les strates de la société.
Observons pour finir que le magazine est toujours disponible sur Internet, sur le site officiel du Tigre.
*Le Tigre, Volume IX, mai-juin 2008, 6.80 euros.
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Crédit photo: www.le-tigre.net