Le philosophe Giorgio Agamben présente dans une vidéo, proposée sur le site de la revue Contretemps, l’ouvrage Contributions à la guerre en cours de Tiqqun, qui sort fin avril aux éditions La Fabrique.

Tiqqun se présente comme la "fraction consciente du Parti imaginaire". Rejetant la notion d'auteur, le collectif signe articles et ouvrages du terme Tiqqun, concept issu de l'hébreu, et a nommé de même une revue de philosophie politique fondée en 1999 et disparue en 2001. Ce livre rassemble trois textes écrits il y a une dizaine d'années : "Introduction à la guerre civile", "Une métaphysique critique pourraît naître comme science des dispositifs" et "Comment faire ?", parus originellement dans le second numéro de la revue Tiqqun (Tiqqun, Organe de liaison au sein du Parti Imaginaire - Zone d'Opacité Offensive, Les Belles Lettres, 2001).

Agamben situe les écrits de Tiqqun dans la lignée de sa réflexion sur le biopouvoir, à partir de deux théories issues de la pensée de Foucault : le processus de subjectivisation et les techniques de gouvernementalité. Selon le philosophe, Tiqqun à la fois radicalise et réunit ces deux dispositifs, en ce que le pouvoir coïncide parfaitement avec le sujet.

Cette mise en perspective dans l’histoire de la pensée politique s’accompagne d’une réévaluation des thèmes explorés par Tiqqun, au regard de points d’actualité : L’affaire Tarnac et l’idée de tribunal spécial, ou l’extension des mesures biométriques

 

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