Le 20 mai dernier, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et du développement de l’économie numérique, lançait   , une consultation publique sur l'Internet du futur. Censée se clore le 13 juillet, celle-ci s'achèvera finalement le 24 juillet. Il s'agira pour le gouvernement, à travers les réponses recueillies au questionnaire d'une douzaine de pages (29 avec les annexes), de réfléchir à "un plan d’actions destiné à positionner favorablement la France dans le développement de l’internet du Futur, et favoriser ainsi les retombées économiques et industrielles pour notre pays".

Des praticiens, et non des moindres   ,  individualités ou membres de la Fing, de Silicon sentier et Isoc France se sont affranchis de ce cadre trop contraignant en publiant un "cahier des charges" de l'Internet de demain. Loin de se tenir à une liste de recommandations techniques, les auteurs s'attachent à présenter les enjeux dont sont porteuses les technologies du futur. Autrement dit, les réponses aux questions posées par l'évolution d'Internet  ne sont pas uniquement techniques, elles sont également affaire de choix, d'arbitrage, bref, politiques. Il convient donc de les mettre en perspective, ce que fait le texte qui s'articule autour de trois thèmes principaux : la tension entre l'efficience et l'universalité ; l'Internet des objets ; l'identité numérique. Parce que web n'est pas seulement l'affaire des geeks, mais l'affaire de tous