Alors que des initiatives originales mais marginales se développent et pourraient faire avancer la question du téléchargement sur Internet, l’Australie s’apprête à lancer les premiers tests de son gigantesque projet de "sécurisation du web", comprenant le filtrage de pas moins de 1 300 sites, ainsi que le blocage des plateformes d’échange de fichiers entre utilisateurs.

Parallèlement, d’autres pays ont exprimé leur volonté de s’inspirer de la France pour instaurer chez eux le système de riposte graduée, comme les États-Unis, la Nouvelle Zélande ou encore la Suisse. Dans le quotidien suisse Le Temps, le directeur de la Fédération internationale des producteurs de phonogrammes et vidéogrammes a notamment qualifié le fait d’alerter par email puis de suspendre la connexion de l’internaute concerné, de mesure "moins dure et plus efficace". Les pourparlers avec les fournisseurs d’accès auraient déjà commencé.

Les opposants à ce système rappellent que rien n’a encore été prouvé quant à l’impact futur de la riposte graduée sur la vitalité de l’industrie du disque. D’autres mettent également en avant l’exemple du cinéma dont la fréquentation des salles est en hausse depuis 2000, et ce malgré l’essor d’Internet et le développement de nouvelles pratiques

 

* À lire également sur nonfiction.fr :

- Julie Urbach, "Australie : filtrage du web et responsabilité des fournisseurs d’accès" (21.11.08)
- Julie Urbach, "Des solutions alternatives à la riposte graduée" (09.12.08)