Un jeune Européen sur cinq est au chômage. Le modèle social du vieux continent s’effrite. La crise économique semble avoir réduit à néant les espoirs de la jeune génération. Pour deux journalistes européens, il est venu le temps de se ressaisir !

Dans Polityka, le constat du journaliste Wawrzyniec Smoczyński est cruel. Il rappelle que dans certains pays – en Espagne et en Grèce –  la moitié de la jeunesse est sans emploi. En même temps, l’Etat-providence s’efface derrière les exigences économiques liées à la crise et se montre de moins en moins capable de limiter les fractures sociales.

De son côté, le journaliste du Guardian Paul Mason souligne – en le déplorant – le phénomène de descension sociale propre à la jeune génération, celle des "diplômés sans avenir", surnom dont elle se revêt elle-même, résignée.

C’est justement contre le ramollissement des jeunes et pour l’invention d’un nouvel avenir que les deux journalistes ont pris leur plume. Quand les sociologies similaires entre les manifestants des révolutions arabes et les enfants de la génération perdue européenne encouragent  Polityka à rêver d’un "printemps européen", le Guardian se montre confiant dans les capacités d’une jeunesse créative et volontaire à exploiter les nouvelles technologies pour sortir de cette mauvaise passe. Entre révolution et création, la génération perdue a au moins de quoi rêver.


A lire dans la presse :

Polityka, 1er août 2012,  "Lançons le printemps européen !" par Wawrzyniec Smoczyński (version traduite)

Guardian, 4 juillet 2012, "Cette économie qui n’aime plus les jeunes" par Paul Mason (version traduite)