Le secrétaire d’État à l’économie numérique Éric Besson passe finalement le relai à Nathalie Kosciusko-Morizet. Après une grande implication dans le Grenelle de l’environnement, cette "militante de l’écologie" a expliqué, ce matin sur France Inter, avoir demandé au Premier Ministre de "prendre de l’autonomie et d’élargir la palette".

En plus du titre qu’il a inauguré en 2008, Éric Besson laisse à sa succession son fameux rapport France Numérique 2012, riche de ses 154 propositions. Sa première priorité, le haut débit pour tous, a déjà été exprimée comme telle par la nouvelle venue. Pour les autres grandes questions, relatives notamment au passage à la TNT et au dividende numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet a prévenu de sa volonté "d'encore travailler sur les dossiers" pour ne pas donner "d'avis à chaud". Elle a cependant déjà abordé le sujet du téléchargement illégal qui, selon elle, "coupe de certaines réalités", notamment du "mal" que cela peut entraîner sur la création. Elle a enfin insisté sur la dimension sociétale du numérique, qu'elle place au même niveau que les dimensions technique et économique.

Réel espoir ou soulagement de voir écartés certains noms comme celui de Frédéric Lefebvre, la nomination de la nouvelle secrétaire d’État a été accueillie avec enthousiasme par la blogosphère et les associations de promotion du numérique. Interrogés sur un éventuel "conflit d’intérêt" suite à la réaction positive de l’association de l’économie numérique Acsel, dirigée par Pierre Kosciusko-Morizet, frère et sœur ont fait taire toute polémique. "Nous avons une culture Internet commune" a déclaré Pierre Kosciusko-Morizet, "chacun l’utilise de manière différente" a conclu NKM

 

*À lire également :

- un portrait de Nathalie Kosciusko-Morizet, "Nathalie Kosciusko-Morizet : gare à la jeune pousse", Le Monde 2 (09.01.09)


* À lire également sur nonfiction.fr :

- Julie Urbach, "La France en numérique pour 2012" (21.10.08)