"Dans quelques années, une feuille de papier comme celle-ci n’existera plus !" Écrans tactiles, connexion permanente, interactions obligatoires, Steve Ballmer, PDG de Microsoft, a dépeint lors de sa conférence au Palace Élysée hier à Paris, une "nouvelle époque"  entièrement numérique, ouvrant d’autres perspectives pour la publicité et le marketing.

 

 

Vers la disparition des limites entre contenus

 
TV, radio ou presse, si aujourd’hui nous pouvons encore faire la distinction entre ces différents médias, tous les supports tendent à se confondre, explique Steve Ballmer, et formeront bientôt un ensemble homogène.

 

Il en va de même des notions de contenu, de communauté et de commerce : sera-t-il encore possible de les séparer? "Prenons l’exemple d’un formidable putt de Tiger Woods, lors d’un tournoi de golf que je regarderais sur Internet" explique Steve Ballmer. "Je le signale à mon ami Bill (Gates) forcément lui aussi connecté. Et finalement, notre entretien se finit par l’achat en ligne d’un lot de balles de golf chacun : les mêmes que Tiger ! On voit bien que là aussi, il y a mélange des genres. Publicité et marketing vont devoir en tenir compte."

 


Dis-moi ce que tu cherches, je te dirai quoi acheter

 
Les moteurs de recherche vont être un élément central dans l’évolution du marketing de ces prochaines années, car ils indiquent les comportements des acheteurs. À l’heure où le lien entre numérique et consommation s’accentue, il va falloir être plus pertinent, affirme Steve Ballmer, en pensant la publicité comme information à livrer à la bonne personne, et au bon moment. Une plateforme en lien avec les moteurs de recherche est en projet. Son but sera de repérer les sites visités et les comportements d’achat de l’internaute, pour permettre ainsi aux annonceurs d'envoyer la publicité qui répondra instantanément à son attente.


Steve Ballmer prévoit enfin l’impact grandissant des réseaux sociaux dans la façon d’acheter, par les possibilités qu'ils offrent de s’entraider pour faire les bons choix et de prendre des décisions ensemble. Reste à savoir jusqu’à quel point nous sommes prêts à partager nos données