"Le marché de l’art français est à la traîne", c’est du moins ce que semble affirmer Guillaume Cerrutti dans un article intitulé "Le marché de l’art en attente de modernité", publié ce matin dans Les Échos. En effet, le Royaume-Uni et les États-Unis réalisent à eux deux 75 % du montant des transactions sur le marché de l’art mondial, contre 6 % pour la France, qui ne cesse de reculer, bientôt devancée par la Chine. Le nombre réduit de collectionneurs français, une fiscalité peu favorable et une réglementation juridique stricte ne permettent pas aux sociétés de vente aux enchères françaises de se hisser au rang de leurs homologues internationaux.

La ministre de la Culture Christine Albanel s’est déjà penchée sur le cas de cette législation marginale et souhaite son évolution ainsi que son alignement sur le plan international. Une réforme du droit de suite (appliquable en France pour les artistes vivants et décédés pour une période un peu trop longue, soit 70 ans après la mort de l’artiste) et la réduction de la TVA à l’importation permettraient entre autres mesures de relancer le marché de l’art français.

De plus, comme le signalaient Pierre Cornette de Saint-Cyr et Alain Seban dans Le Monde il y a de cela près d’une semaine, il serait temps de populariser davantage et d’exporter à l’échelle internationalle les créations des artistes contemporains français, sous-exposés et peu représentés à l’étranger. Ce qui permettrait enfin de resituer le marché de l’art français sur la carte du monde l’art


* À lire également :

-l’article de Guillaume Cerrutti, Le marché de l’art en attente de modernité, Les Échos, 04.09.2008
-l’article de Pierre Cornette de Saint-Cyr et Alain Seban, La France se doit de soutenir ses artistes, Le Monde, 30.08.2008